Jacques Martin avait le goût de continuer à être derrière un banc, et ça tombe bien, puisque les Rangers de New York avaient le goût de l’avoir derrière leur banc à eux.

Ainsi donc, deux semaines après avoir été congédié par les Penguins de Pittsburgh, Martin a été embauché par les Rangers, lundi, à titre d’adjoint à l’entraîneur-chef David Quinn.

À première vue, l’homme de 67 ans ne compte aucune bonne connaissance parmi les membres de l’organisation des Rangers, mais Quinn est un bon ami de Mike Sullivan, l’entraîneur-chef des Penguins.

« J’étais déjà en discussions avec une autre équipe, que je ne nommerai pas, et puis les Rangers ont appelé, peut-être parce qu’ils étaient au courant des discussions, a expliqué Martin en entrevue téléphonique avec La Presse. Ça s’est passé assez rapidement, la direction des Rangers m’avait contacté la semaine dernière. »

Martin fera le saut à Manhattan après avoir passé les sept dernières saisons chez les Penguins. Auparavant, il avait dirigé le Canadien pendant un peu plus de deux saisons.

« Une chance pour moi »

Comme un peu tout le monde dans le milieu du hockey, Martin estime que les Rangers s’en vont dans la bonne direction, et c’est en partie pourquoi il a choisi de se joindre à eux en vue de la prochaine saison, qui doit commencer en décembre.

« Les Rangers ont beaucoup de bons jeunes joueurs ; je crois qu’ils avaient huit joueurs de moins de 21 ans dans leur formation la saison dernière, et en plus, il y aura le gros premier choix au prochain repêchage. Alors, c’est sûr que c’est excitant de se joindre à une équipe jeune comme ça, qui mise aussi sur un entraîneur jeune.

« Dans mon cas, je pense que la direction des Rangers voulait ajouter un peu d’expérience au groupe d’entraîneurs. Les Rangers ont perdu récemment Lindy Ruff [devenu l’entraîneur-chef des Devils du New Jersey], et je crois que la direction du club voulait trouver un autre entraîneur d’expérience pour combler ce départ. Je pense que je cadrais avec ce qu’ils recherchaient. »

Avant cette bonne nouvelle, Martin avait fait les frais, en compagnie de deux autres adjoints (Mark Recchi et Sergei Gonchar), d’un solide coup de balai à Pittsburgh, quand le directeur général Jim Rutherford a choisi de congédier les trois hommes moins de 24 heures après l’élimination surprise des Penguins en séries face au Canadien.

À titre d’entraîneur, Martin en sera à sa neuvième équipe dans la LNH, lui qui a amorcé cette carrière derrière le banc des Blues de St. Louis en 1986-1987.

« C’est une chance pour moi de me joindre à une équipe de premier plan, et une équipe qui a fait partie des six premières dans la Ligue nationale, a-t-il ajouté. Ce sera un beau défi. »