En gros, les Islanders de New York ont gagné le premier match de cette série face aux Flyers de Philadelphie… en faisant ce que les Flyers ont fait au Canadien lors du tour précédent.

Ça n’explique pas tout, mais ça résume un peu ce qui s’est passé lundi soir à Toronto, lors du premier match de la série entre ces deux équipes, remporté au compte de 4-0 par les Islanders.

Les Flyers ont eu beau tout faire, chercher à créer un peu d’espace sur la glace, chercher à créer un semblant de tempo, il n’y avait rien à faire. Ils ont été muselés et étouffés, surtout en première période, alors qu’ils n’ont pu faire mieux que quatre petits tirs.

Oui, quatre.

« La première période a probablement été notre pire période de jeu depuis que nous sommes ici », a admis Claude Giroux, attaquant des Flyers, après la rencontre en visioconférence.

Au fait, la fiche des Islanders cette saison, quand ils marquent un minimum de trois buts : 34-3-5. Alors ce serait une bonne idée de resserrer un peu la défense, messieurs de Philadelphie.

« La frustration ne va pas nous aider en ce moment », a reconnu l’entraîneur, Alain Vigneault, interrogé sur l’impatience de ses hommes. « Il va plutôt falloir se concentrer sur le travail qu’il y a à faire. »

Un énorme défi, ça, puisque les Islanders, tel qu’ils l’ont démontré lundi soir, peuvent marquer de toutes les façons : un but de la pointe, un but grâce à l’échec-avant, un but sur la relance, puis enfin, un autre but, dernier de la soirée, dans un filet désert.

Au fait, pauvre Carter Hart. Le gardien des Flyers, doit-on le rappeler pour la millième fois environ, fut jadis un immense fan de Carey Price. Lundi soir, il a dû se sentir un peu comme son idole de jeunesse en se faisant poivrer de la sorte, tout en se rendant compte qu’à l’autre bout du jeu, ses attaquants étaient incapables de lui apporter un minimum de soutien offensif.

PHOTO JOHN E. SOKOLOWSKI, USA TODAY SPORTS

Carter Hart est déjoué par le tir du défenseur Andy Greene.

Devant le filet des Islanders, Semyon Varlamov a réussi le 0 en repoussant 27 tirs, passant ainsi à 136 minutes et 20 secondes de jeu sans avoir accordé de but à ses deux plus récents matchs. C’est d’ailleurs la première fois dans l’histoire de ce club qu’un gardien enfile deux blanchissages de suite en séries.

Enfin, il est toujours bon de rappeler que, dans cette ligue, comme dans la vie en général, il faut parfois prendre des risques. C’est ce que les Islanders ont fait en février, obtenant Jean-Gabriel Pageau des Sénateurs d’Ottawa, contre un choix de premier tour, un choix de deuxième tour et un choix conditionnel de troisième tour.

PHOTO FRANK GUNN, LA PRESSE CANADIENNE

Jean-Gabriel Pageau célèbre son but en compagnie de Leo Komarov.

Sur le coup, beaucoup ont trouvé que les Islanders avaient payé très cher pour ce joueur, mais le petit attaquant se retrouve avec 5 buts en 10 matchs des séries, ce qui lui donne un total de 13 buts à ses 29 derniers matchs des séries.

Qui ne risque rien n’a rien, dit-on… C’est la différence entre les équipes qui avancent et celles qui restent derrière.