Sur son compte Twitter vendredi, Jill Biden a publié une photo truquée de son mari, Joe Biden, candidat démocrate aux prochaines élections présidentielles des États-Unis, vêtu d’un chandail des Flyers de Philadelphie. Dans les deux cas, on rêve d’un automne triomphal et chez les Flyers, le premier pas s’est avéré positif.

Les Flyers ont fait tomber un premier obstacle en route vers une première conquête de la Coupe Stanley depuis 1975 après avoir éliminé le Canadien de Montréal en six matchs, vendredi soir, en première ronde des séries éliminatoires de l’Association Est de la Ligue nationale de hockey.

Prochaine étape : les Islanders de New York, une formation qui a affiché un dossier de 3-0 contre les Flyers pendant la saison régulière.

Problématique ? Peut-être. Cependant, les Flyers ont atteint le deuxième tour pour la première fois depuis 2012 en grande partie grâce au travail de Carter Hart, leur gardien de but de 22 ans.

Hart a solidifié une position longtemps perçue comme étant le talon d’Achille de l’équipe. Il a eu le meilleur sur Carey Price, son idole — Hart dit qu’il n’oubliera jamais leur brève conversation après le match — et a démontré pourquoi les Flyers étaient considérés comme des favoris pour ramener la coupe à Philadelphie.

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Carter Hart et son idole Carey Price lors de la traditionnelle poignée de main.

Les statistiques de Hart sont rutilantes : deux blanchissages et une moyenne de buts alloués de 1,95 contre le Canadien, ainsi qu’une fiche globale de 6-2-0 et un taux d’efficacité de ,943 en huit parties dans la ville-pôle de Toronto depuis le début de la relance de la LNH.

Dans un contexte où leur attaque a affiché des ratés, les Flyers ont eu besoin d’un Hart frisant la perfection pour atteindre la deuxième ronde.

Avec une récolte de 11 buts, ils ont établi un record d’équipe pour le moins grand nombre de buts marqués au terme d’une série de six matchs qu’ils ont gagnée.

Le Canadien a dominé les Flyers 13-11 à ce chapitre, marquant la première fois dans l’histoire de l’équipe qu’elle gagnait une série tout en marquant moins de buts que ses adversaires.

Le Tricolore a signé un gain de 5-0 dans le deuxième match, la seule véritable tache au palmarès de Hart depuis le début des séries éliminatoires.

« Je me dis qu’il faut que j’ai confiance en mon jeu et en mes coéquipiers », a résumé Hart.

Les Flyers et les Islanders n’ont croisé le fer que quatre fois lors des séries éliminatoires, et les Flyers ont gagné trois de ces rendez-vous. Leur dernier duel remonte à la finale de section de 1987.

Hart est né en 1998.

« Plusieurs de ces gars-là vivaient une première expérience en matchs éliminatoires », a fait remarquer l’entraîneur-chef Alain Vigneault.

« Il faut apprendre. Il faut grandir. Carter Hart doit apprendre. Il doit grandir. Il affrontait l’idole de son enfance et il a géré le tout comme nous l’avions anticipé. Comme nous nous attendons à ce que notre équipe gère les séries éliminatoires. »

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Alain Vigneault

Pour venir à bout des Islanders, les Flyers auront besoin d’une attaque affichant plus de mordant. Ils ont atteint cette étape des séries éliminatoires sans l’apport de plusieurs de leurs meilleurs marqueurs.

Travis Kovecny (24), Kevin Hayes (23), Sean Couturier (22), Claude Giroux (21) et James van Riemsdyk (19) n’avaient toujours pas trouvé le fond du filet avant le début du sixième match. Les Flyers ont même laissé van Riemsdyk de côté pour plusieurs parties pendant les séries éliminatoires.

Hayes a mis fin à sa léthargie en marquant un but dans la victoire de 3-2 vendredi soir.

« Nous avons seulement besoin de jouer de la bonne manière, comme avant le début de cette série », a déclaré Hayes. « Je ne pense pas que nous jouons mal. »

Quoi qu’il en soit, il y avait matière à célébrer, vendredi soir, chez une équipe dont les succès ont été mitigés pendant la grande partie de la dernière décennie.

La dernière présence des Flyers à la finale de la Coupe Stanley remonte à 2010 (Giroux et van Riemsdyk faisaient partie de cette édition) et Vigneault les a transformés en gagnants. Un peu comme il l’a fait en menant les Canucks de Vancouver et les Rangers de New York à la grande finale, en 2011 et en 2014, respectivement.

« J’espère que les gens ont apprécié la série », a mentionné Vigneault. « Il y a certainement eu des moments divertissants. Nous allons nous préparer pour la prochaine. »