On ne pourra pas accuser Max Domi de ne pas mettre les bouchées doubles pour rattraper le temps perdu.

À sa deuxième journée d’entraînement avec ses coéquipiers, le petit numéro 13 a passé près d’une heure et 45 minutes sur la patinoire. D’abord avec les unités d’avantage numérique, Domi a ensuite participé à l’entraînement complet, et était parmi les trois derniers joueurs (avec Josh Brook et Jesperi Kotkaniemi) à faire des exercices supplémentaires –des mises au jeu et des tirs– après la séance.

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Max Domi et un coéquipier lors de l’exercice de ce matin à Brossard.

« J’essaie de préparer mon corps et ma tête, a simplement répondu Domi, en visioconférence après l’entraînement. J’arrive dans du hockey très intense et je suis conscient que les gars sont là depuis quelque temps. Je ne veux pas être en retard sur les autres. »

Domi est en mode rattrapage, après avoir fait l’impasse sur la première semaine du camp afin de s’assurer qu’il n’y ait pas d’éclosion de COVID-19 dans le vestiaire. A-t-il pu s’entraîner chez lui, dans la région de Toronto, en attendant de venir à Brossard ? Il est resté évasif sur la question.

« J’ai assez patiné pour être prêt, a-t-il simplement répondu, quand on lui a demandé à quelle fréquence il a patiné à la maison.

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Max Domi en conversation animée avec le gardien Carey Price durant l’échauffement mardi à Brossard.

« J’ai été sur la patinoire quelques fois avec des amis à la maison, mais ce n’est pas évident, ce n’est pas aussi sécuritaire qu’ici. J’essayais d’être le plus prudent possible. Hier, c’était le jour 1. Je me sentais 100 fois mieux aujourd’hui », a-t-il ensuite ajouté.

Domi patinait encore au sein du cinquième trio mardi, en compagnie des réservistes Laurent Dauphin et Alex Belzile.

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Max Domi et l’entraineur Kirk Muller à l’entraînement du Canadien à Brossard.

Il faudra maintenant voir comment il sera employé quand Claude Julien l’intégrera au sein de ses quatre trios principaux. Derrière Phillip Danault, les centres sont les mêmes depuis le début du camp : Nick Suzuki, Jesperi Kotkaniemi et Jake Evans. Si Julien remet Domi au centre, il devra déplacer un de ces joueurs à l’aile.

Employer Domi à l’aile, le temps qu’il retrouve sa pleine forme physique, pourrait être une option, mais tout dépend de ce qui sera demandé aux ailiers comme charge de travail en zone défensive. Si les ailiers sont appelés à s’impliquer profondément en zone défensive, comme c’était le cas cette saison, la charge de travail ne sera pas nécessairement moindre qu’au centre. À suivre.

Les facteurs de décision

Domi a donc pris une semaine avant de décider qu’il était assez sécuritaire pour lui de rejoindre ses coéquipiers.

Là aussi, il est resté évasif sur ses facteurs de décision. « C’est très sécuritaire. Il n’y a pas d’endroit plus sécuritaire qu’ici », a-t-il lancé.

Cela dit, les cas de COVID-19 dans la LNH semblent relativement bien contrôlés. Le circuit a annoncé lundi avoir eu seulement deux tests positifs parmi les 800 joueurs testés depuis l’ouverture des camps, le 13 juillet.

Domi avait des enjeux particuliers puisqu’il est atteint de diabète de type 1.

« Personnellement, tout ce que je peux faire, c’est de tout faire pour garder mon taux de sucre stable. J’ai pris ma décision, je suis ici et ça ne changera pas. J’ai hâte de commencer », a-t-il dit.

« Ce n’est pas un secret que je suis diabétique, je ne m’en cache pas. J’ai de bons médecins. La ligue, l’Association des joueurs et le Canadien ont amassé le plus d’informations possible. […] C’est ma décision. Je ne dis pas aux autres diabétiques quoi faire. Mais j’y ai pensé longtemps, j’ai évalué mes options et je suis content d’être ici. »

Si tout continue à bien se dérouler, Domi jouera donc des matchs éliminatoires pour la première fois de sa carrière dans la LNH. Il compte toutefois une longue expérience dans les rangs juniors, puisqu’il a remporté deux fois le championnat de la Ligue de l’Ontario (2012 et 2013) avec les Knights de London.

Avec une bonne performance, il pourrait se donner de bons arguments pour négocier son prochain contrat, puisqu’il écoule actuellement la dernière saison de son entente. On ne cesse d’entendre que Domi est fait sur mesure pour les séries. Si l’équipe survit assez longtemps pour lui permettre de le démontrer, il pourra faire oublier la déception de sa saison 2019-2020 de 44 points en 71 matchs.

EN BREF

Les mêmes absents

Rien à signaler dans le rapport de présences du jour. Seuls les défenseurs Brett Kulak et Xavier Ouellet manquaient à l’appel, comme c’est le cas tous les jours depuis l’ouverture du camp. Coupé au visage par un tir de Shea Weber, le gardien Michael McNiven a participé à l’entraînement de mardi. Visiblement plus de peur que de mal pour lui. Pour une quatrième séance de suite, Danault, Ryan Poehling, Victor Mete, Cale Fleury et le gardien Cayden Primeau se sont exercés à cinq, avant le reste du groupe.

Crosby : Rutherford pas inquiet

Malgré l’absence de Sidney Crosby à l’entraînement depuis dimanche, le directeur général des Penguins, Jim Rutherford, s’attend à ce que le numéro 87 soit à son poste pour le début de la série contre le Canadien. C’est ce qu’il a affirmé au confrère Dave Molinari, du site DK Pittsburgh Sports. Sans commenter précisément le cas de Crosby, puisque la politique de la LNH l’en empêche, Rutherford a dit croire que tous ses joueurs seraient en santé pour le premier match. Crosby a quitté l’entraînement de samedi et n’est pas revenu sur la patinoire depuis. Selon Molinari, il semblerait que son retrait soit par mesure préventive.