Les joueurs de la LNH en savent maintenant davantage sur les conditions qui les attendent à leur retour au boulot, prévu pour le début du mois de juin. Des tests de COVID-19 deux fois par semaine, des exercices en groupes réduits et une participation volontaire sont au nombre des mesures mises en place.

L’Association des joueurs de la LNH (AJLNH) s’est entendue avec la ligue sur la marche à suivre pour la « phase 2 » du processus de retour au jeu. Celle-ci, qui suit la phase initiale d’isolement individuel, prévoit le retour graduel des joueurs à l’entraînement. Les phases 3 et 4 ont respectivement été désignées pour les camps d’entraînement et le véritable retour au jeu.

« La phase 2 est une première étape importante et nécessaire vers, nous le souhaitons, la reprise de la saison 2019-2020 », a écrit l’AJLNH dans un document succinct transmis aux joueurs. La ligue a quant à elle rendu publique la version intégrale de son guide, longue de 22 pages.

L’Association insiste sur le fait que la participation à la phase 2 est « volontaire » pour les joueurs et que les clubs n’ont pas le droit de les contraindre à y prendre part. Les équipes ne peuvent pas non plus imposer aux joueurs un retour dans la ville où elles disputent leurs matchs locaux.

Parmi les éléments-clés prévus par le protocole, il est prévu qu’un maximum de six joueurs puissent se réunir au même moment dans les centres d’entraînement de leur équipe respective. On restreint également le nombre de membres du personnel sur place. Ces groupes de joueurs ainsi que les employés qui les accompagnent devront toujours rester les mêmes afin de limiter les contacts, a plus tard précisé la LNH.

Les joueurs pourraient en outre se rapporter à un centre d’entraînement qui n’est pas celui de leur équipe d’appartenance, mais qui serait plus près de leur domicile, « pourvu qu’ils appliquent les mêmes règles que les joueurs du club hôte ». Cela signifie par exemple que des joueurs québécois d’autres équipes de la LNH pourraient s’entraîner au complexe Bell de Brossard, domicile du Canadien.

Sans contact

Sur la glace, les joueurs sont contraints à des entraînements sans contact, encore une fois par groupes de six ou moins. Ils peuvent également utiliser les salles d’exercices, mais doivent y travailler individuellement. Ils sont invités à respecter 2 mètres de distance avec leurs coéquipiers et les membres du personnel et devront porter un masque lorsque la distanciation est impossible. L’accès aux bains et aux saunas sera interdit.

Tous les joueurs et membres du personnel devront par ailleurs passer un test de dépistage de COVID-19 deux jours avant le début de la phase 2. Ils devront ensuite être testés « au moins deux fois par semaine ». Par contre, a insisté la LNH, les tests pratiqués sur les joueurs et employés asymptomatiques doivent être faits seulement si les autorités de santé locales sont en situation de surplus, et ce, « afin de ne pas priver les travailleurs de la santé et les personnes vulnérables des tests diagnostiques disponibles ».

Sur une base quotidienne, l’équipe devra leur faire prendre leur température et les examiner pour déceler des symptômes associés au coronavirus. D’autres examens médicaux sont également prévus.

« Quiconque développe des symptômes, obtient un test positif de COVID-19 ou habite avec quelqu’un qui développe des symptômes doit le révéler à son équipe, insiste la directive de l’AJLNH. Ces personnes seront isolées et recevront des traitements si la situation l’exige. » Le cas échéant, il est précisé que le club tentera « immédiatement » de retracer la source de l’infection auprès des personnes avec lesquelles le joueur a été en contact.

Le document, enfin, précise que les joueurs devront potentiellement se placer en quarantaine deux semaines avant le début de cette phase 2 afin, notamment, de répondre aux exigences fédérales en la matière. Le gouvernement canadien, par exemple, demande à tous les voyageurs qui rentrent au pays de se plier à cette contrainte. À ce sujet, « des discussions sont en cours avec les gouvernements » canadien et américain », indique-t-on.

L’accord entre l’AJLNH et la ligue prévoit que chaque équipe désigne un responsable de l’hygiène dans son centre d’entraînement. Cette personne devra notamment s’assurer que les règles du protocole sont appliquées à la lettre. « Les clubs qui échoueront à respecter ces mesures s’exposeront à des pénalités », qui peuvent se traduire en amendes, en pertes de choix au repêchage ou en une « inadmissibilité de participer à la reprise du jeu ».

Vendredi soir, l’AJLNH a annoncé s’être entendue avec la LNH sur les modalités liées au format des séries éliminatoires advenant un retour au jeu pour conclure la saison 2019-2020. Il a ainsi été convenu que les derniers matchs du calendrier régulier, suspendu depuis la mi-mars, seraient abandonnés et que 24 équipes accéderaient directement aux séries. Le Canadien de Montréal devient donc la dernière équipe qualifiée.

Aucun détail formel n’avait toutefois filtré quant à la marche à suivre pour la reprise des opérations des équipes. Des informations additionnelles, notamment en ce qui a trait au calendrier de reprise prévu par la LNH, seront divulguées au cours des prochains jours.