Il y a des rumeurs qui impliquent Pascal Vincent et le Canadien, et comme un peu tout le monde, le principal intéressé est au courant. Ces rumeurs sont évidemment renforcées par le fait que Vincent parle français, qu’il a déjà travaillé avec Joël Bouchard et Dominique Ducharme (derrière le banc du Junior de Montréal) et qu’il semble hiérarchiquement coincé à Winnipeg. Mais il insiste pour dire que les rumeurs ne sont que ça : des rumeurs.

« J’ai entendu parler de ça parce qu’il y a des gens qui m’en parlent, a expliqué Pascal Vincent à la Place Bell de Laval vendredi matin. Je suis au courant des rumeurs, mais il n’y a rien de neuf en ce qui me concerne. En plus, il peut bien y avoir des spéculations autant que possible, mais le Canadien a un coach. Et Claude (Julien), c’est un de mes amis, je l’aime beaucoup et j’espère juste que les choses vont se placer comme il le veut. »

Puisque la réalité du Canadien est telle qu’on la connaît, il faut bien s’attendre à ce que la machine à rumeurs s’emballe de nouveau au cours des prochains jours, des prochaines semaines. Claude Julien est encore sous contrat jusqu’en 2021-22, mais la LNH est une ligue de résultats, et puisque les chances du Canadien sont à peu près les mêmes à la loterie du repêchage qu’en vue des séries, l’entraîneur, comme c’est toujours le cas quand ça va mal, est montré du doigt.

Ce qui nous ramène à Pascal Vincent, dont le présent contrat à la tête du Moose du Manitoba se termine cette saison. Les deux parties ont convenu de discuter d’une prolongation de contrat en début de saison, mais aucune discussion n’a eu lieu à ce jour.

On peut aussi présumer que les Jets n’auront pas besoin d’un nouvel entraîneur sous peu, puisque Paul Maurice vient à peine d’accepter une prolongation de contrat avec la formation de Winnipeg.

« Quand j’ai décidé d’aller dans la Ligue américaine pour diriger le Moose (en 2016-17), c’était pour éventuellement retourner dans la LNH, mais comme entraîneur-chef, a admis l’entraîneur québécois vendredi. Il y a eu des pourparlers à cet effet par le passé, et je suis confiant qu’il y en aura d’autres. En même temps, je suis tellement heureux où je suis. Paul (Maurice), Kevin (Cheveldayoff, le directeur général), tout le monde chez les Jets, on a une super relation. Si je reste ici avec le Moose, je ne serai pas malheureux. »

En attendant de savoir s’il aura sa chance dans la LNH, Pascal Vincent continue de diriger le Moose, une équipe de la LAH qui est en danger de rater les séries pour une deuxième fois en quatre ans sous sa gouverne.

« Je ne suis pas du tout déçu de notre saison, répond-il. Oui, tu veux gagner, tu veux être des séries, mais notre plan de départ, notre objectif, c’est de faire graduer nos jeunes espoirs. Du moment où on sélectionne un joueur, on commence à travailler avec, on lui prépare un plan, et ensuite ce jeune-là s’en vient avec nous.

« Lors de notre repêchage de 2015, on a choisi huit joueurs, et avec Jansen Harkins, on est rendu à cinq des huit joueurs qui jouent avec les Jets. Notre objectif, c’est que chaque saison, on veut faire graduer un joueur. Et en faisant ça, ça donne des options à notre DG à Winnipeg. Mais avec nos jeunes qui sont dans la LNH, évidemment, ça a des conséquences sur notre club dans la Ligue américaine. »

Reste à voir si Pascal Vincent aura enfin la chance de revenir dans la LNH, mais cette fois, à titre d’entraîneur-chef. À Montréal, on va probablement entendre son nom circuler encore un peu… et il ne s’en formalise pas. « Je ne me réveille pas la nuit pour penser à ça… j’ai trop besoin de mon sommeil !  »