Bonne chance à celles et ceux qui veulent parier sur la composition des trios du Canadien en vue du duel de jeudi soir contre les Ducks.

Claude Julien l’a avoué candidement : le virus qui court dans le vestiaire du Canadien, combiné à une blessure qui gardera Shea Weber à l’écart du jeu pour au moins une semaine, complique considérablement son travail. On saura seulement pendant l’échauffement d’avant-match qui sera suffisamment en santé pour prendre part à la rencontre.

Weber a subi une blessure « au bas du corps » contre les Devils, mardi soir au New Jersey, et son nom a été ajouté à la liste des blessés. Il ratera donc « au moins une semaine » d’activités. Son entraîneur a expliqué que de l’enflure était apparue, mais n’a pas fourni davantage d’informations à ce sujet. Weber a bloqué un tir de Wayne Simmonds en fin de match et a semblé incommodé à un pied, mais Julien a assuré que ce n’était pas cette séquence qui était à la source de son inconfort.

Tomas Tatar, Ryan Poehling, Victor Mete et Jordan Weal doivent quant à eux composer avec l’infâme virus. On sait d’emblée que Weal ne sera pas en mesure de jouer. Les trois autres demeurent des «points d’interrogation», quoique Mete « devrait jouer » – il est le seul du quatuor à avoir pris part à l’entraînement matinal de jeudi.

Ces joueurs sont les dernières victimes du virus qui continue son travail de démolition chez le Canadien. Max Domi et Artturi Lehkonen ont tous les deux été momentanément affaiblis, mais ils n’ont pas raté d’action.

« Je n’ai jamais vu ça, autant de gars malades en même temps », a dit Nick Cousins. Contre les Ducks, il prône l’importance de ne pas « compliquer les choses » vu les probables changements à la formation et les joueurs qui doivent jouer en dépit de la maladie.

Rappels

Afin de pallier ces absences, le Canadien a rappelé le défenseur Xavier Ouellet et l’attaquant Jake Evans du Rocket de Laval. Selon l’état des troupes en fin de journée, Julien n’exclut pas d’employer sept défenseurs si ses attaquants sont trop mal en point.

Avec déjà 24 points à sa fiche, Ouellet est en voie de connaître la meilleure saison offensive de sa carrière dans la Ligue américaine – il en avait récolté 29 en 2015-2016. Ses 9 buts au cours de la présente campagne constituent déjà un sommet pour lui.

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Xavier Ouellet

« Ça fait longtemps que je travaille pour [ce rappel], a dit Ouellet après l’entraînement matinal. Ça fait du bien. Je me sens prêt. »

Même s’il n’a pas joué dans la LNH depuis presque 15 mois, le Québécois ne cache pas que son but demeure d’accéder au plus haut niveau et d’y demeurer pour de bon. Ce qui « n’enlève rien à [ses] responsabilités à Laval », où il remplit les fonctions de capitaine.

Plus tôt cette saison, le Canadien a dépêché deux autres défenseurs gauchers des mineures, Otto Leskinen et Gustav Olofsson, avant de faire appel à Ouellet. Une blessure qu’il a lui-même subie explique en partie le fait qu’il ait vu ces deux joueurs le dépasser momentanément dans la hiérarchie en défense, mais dans tous les cas, il ne garde aucune amertume à ce sujet.

« Il y a beaucoup de choses qu’on ne contrôle pas, dit-il. Chaque joueur veut sa chance. C’était triste pour moi, mais je savais que c’était bon pour eux. »

Ce choix de deuxième ronde des Red Wings de Detroit (2011) a signé un contrat comme agent libre avec le Canadien au cours de l’été 2018. En 19 rencontres la saison dernière, il avait récolté trois mentions d’aide.

À son sujet, Claude Julien a dit qu’il était « une bonne personne, un bon leader, un vrai professionnel ». « On est contents de lui donner cette opportunité de revenir à Montréal et possiblement de le voir jouer », a ajouté l’entraîneur.

Quant à Jake Evans, il n’a toujours disputé aucun match dans la LNH. Avec 34 points en 48 matchs, il est présentement le meilleur marqueur du Rocket. Le Tricolore en avait fait son choix de 7e ronde (207e au total) en 2014. À Laval, il était employé au centre comme à l’aile.

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Jake Evans

Si Evans est en uniforme contre les Ducks, Claude Julien assure qu’il aura «une chance de se faire valoir». « La dernière chose que je veux, c’est qu’il soit nerveux et qu’il ait peur de faire des erreurs. On veut qu’il soit confortable. S’il est ici, c’est qu’il fait quelque chose de bien là-bas [à Laval]. Il ne faut pas changer ça. »