(Detroit) De l’avis général, Ilya Kovalchuk était un des meilleurs attaquants du Canadien lundi soir. Vous pouvez ajouter le nom de Jeff Blashill à la liste de ceux qui pensent ainsi.

« Il semble revigoré. J’espère simplement que la cohésion avec l’avantage numérique va prendre après ce soir », a lancé l’entraîneur-chef des Red Wings, après l’entraînement optionnel de son équipe, en vue du duel de mardi soir contre le Tricolore.

Même s’il n’avait pas joué depuis deux mois, Kovalchuk a été employé pendant 19 minutes dans la défaite de 3-2 aux mains des Jets. Reste maintenant à voir ce qui lui restera comme énergie à l’occasion d’un deuxième match en deux soirs.

Kovalchuk est d’ailleurs un des nombreux joueurs qui n’ont pas sauté sur la patinoire mardi matin. Seulement six joueurs du CH ont pris part à l’exercice très optionnel : les défenseurs Brett Kulak et Cale Fleury, de même que les attaquants Jordan Weal, Lukas Vejdemo, Brendan Gallagher et Matthew Peca. Ces deux derniers sont sur la liste des blessés.

Notons qu’aucun des deux gardiens n’y était. L’absence de Charlie Lindgren laisse donc croire qu’il pourrait affronter les Red Wings. On devrait avoir la réponse au point de presse de Claude Julien, deux heures avant la rencontre.

La relève se manifeste

L’entraînement était aussi optionnel chez les Wings. Jimmy Howard y a participé, tandis que Jonathan Bernier a sauté son tour. C’est donc le Québécois qui devrait affronter le Tricolore. Bernier connaissait jadis peu de succès contre le Canadien, mais il a signé deux victoires en deux matchs contre les Montréalais cette saison, permettant seulement 3 buts sur 78 tirs.

Du reste, ce sont des Red Wings en pleine reconstruction que l’on verra à l’oeuvre. Ils comptent encore plusieurs vétérans, notamment Justin Abdelkader, Darren Helm, Mike Green et Valtteri Filppula, pour ne nommer qu’eux. Mais les six meilleurs compteurs de l’équipe ont 25 ans ou moins : Tyler Bertuzzi, Dylan Larkin, Anthony Mantha (blessé), Filip Hronek, Robby Fabbri et Andreas Athanasiou (blessé). On pourrait ajouter la recrue de 20 ans Filip Zadina, qui compte déjà 10 points après seulement 18 matchs.

Hronek, 22 ans, est aussi le défenseur le plus utilisé par Jeff Blashill, à 23 minutes par match. À le voir boiter dans le vestiaire et grimacer en retirant son équipement, on sent que ce temps d’utilisation se fait ressentir, même s’il ne s’en plaint pas.

PHOTO RAJ MEHTA, USA TODAY SPORTS

Filip Hronek

« Je ne m’attendais pas à autant de minutes dès cette année, a répondu Hronek. Les entraîneurs me font confiance dans toutes les situations. C’est bien parce que quand tu fais une erreur, tu retournes rapidement sur la patinoire et tu peux faire quelque chose de bien. »

Ce qui ne veut pas dire que les vétérans n’ont pas leur importance. À l’extérieur de la patinoire, ils assurent une présence auprès des médias, afin d’éviter à leurs jeunes coéquipiers de se retrouver constamment devant les caméras. Mardi matin, pour une deuxième journée de suite, Abdelkader a ainsi accordé la plus longue séance d’entrevue du jour. Et il y a plus.

« On veut s’assurer que les choses soient faites correctement, a dit Abdelkader. Oui, nos jeunes vont commettre des erreurs, mais on veut s’assurer qu’on ait les meilleures chances de connaître du succès, et ne pas trop donner d’occasions faciles aux adversaires. On travaille fort, mais on doit travailler intelligemment. S’il n’y a pas de jeu à faire, on doit accepter que notre présence était 50-50. »

Avec autant de jeunes en apprentissage et de vétérans en fin de parcours, et trop peu de joueurs au zénith de leur carrière, les Wings se retrouvent avec la pire fiche de la LNH (10-30-3, 23 points). Ça ne les a toutefois pas empêchés de battre le Canadien deux fois cette saison. Et ils affronteront mardi un adversaire qui a joué la veille et qui est arrivé à l’hôtel en pleine nuit.

« C’étaient deux victoires différentes, a rappelé Blashill. Le premier match, on a très, très bien joué et ils jouaient un deuxième match en deux soirs. Le deuxième, ce n’était pas notre meilleur match. On doit s’assurer d’être bons défensivement et de gagner nos batailles devant le filet. »