(Brossard) Ilya Kovalchuk est arrivé à Montréal tôt samedi matin, mais il ne s’est pas encore entraîné avec ses nouveaux coéquipiers. Il ne sera donc pas de la formation qui affrontera les Penguins en soirée au Centre Bell.

Le joueur russe se soumettre à un examen médical pendant la journée et s’adressera aux médias quelques instants avant la rencontre. Il devrait participer à sa première séance d’entraînement dimanche à Brossard.

Claude Julien a eu l’occasion de s’entretenir avec lui en matinée. Les deux hommes ont fait connaissance, mais n’ont pas encore discuté de ce qui est attendu du nouveau venu.

« On va lui donner le temps de s’acclimater », a dit Julien.

Kovalchuk a conclu vendredi une entente à deux volets d’une valeur de 700 000 $ s’il demeure dans la LNH, et de 70 000 $ s’il est cédé au Rocket de Laval dans la Ligue américaine. Mécontents de son rendement, les Kings de Los Angeles, où évoluait l’attaquant depuis la saison dernière, ont résilié son contrat précédent à la mi-décembre.

PHOTO ERIC BOLTE, ARCHIVES USA TODAY SPORTS

Ilya Kovalchuk a disputé son dernier match dans la LNH contre le Canadien, le 9 novembre.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que l’entraîneur-chef du Canadien ne déborde pas d’enthousiasme devant l’arrivée de Kovalchuk.

« C’est un gars qui peut marquer des buts. Dans notre système de jeu, il peut peut-être nous aider. Je pense que ça va être à lui de démontrer ça », a-t-il souligné.

De fait, le mariage ne semble pas naturel entre Kovalchuk, un joueur strictement axé sur l’attaque, et le style de jeu collectif préconisé par Julien. Ce dernier a proposé l’hypothèse que la façon dont le Tricolore joue « va peut-être l’aider un peu plus » que chez les Kings.

Invité à élaborer à ce sujet, Julien a sèchement répondu qu’il « n’entrer [ait] pas dans les détails ». « C’est un gars qui patine, on est une équipe qui patine », a-t-il ajouté, laconique.

Julien accueille néanmoins positivement le fait que Marc Bergevin soit passé à l’action pour regarnir des effectifs décimés par les blessures. Comme son patron l’a fait la veille, il a rappelé que « c’est un gars qui n’amène aucun risque, ça ne nous a rien coûté ». Il a tout de même vanté son tir qui est, selon lui, aussi efficace qu’à ses débuts dans la LNH.

Reconnu comme l’un des attaquants les plus dangereux du circuit dans les années 2000, Kovalchuk a inscrit 436 buts en 897 matchs dans la LNH.

À Montréal, il retrouvera par ailleurs le numéro 17 qu’il a porté pendant toute sa carrière professionnelle. À l’entraînement, samedi matin, Brett Kulak portait le numéro 77. On peut présumer que le défenseur du Canadien recevra une généreuse compensation de son nouveau coéquipier.

Scandella avec Fleury

Claude Julien a par ailleurs confirmé que Marco Scandella, acquis jeudi des Sabres de Buffalo, ferait ses débuts avec le Canadien contre les Penguins à la gauche de Cale Fleury sur la troisième paire de défenseurs.

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Marco Scandella

L’entraîneur a souligné que le Québécois était un joueur « intelligent » dont la responsabilité défensive aurait un effet apaisant sur le jeune Fleury, qui dispute sa première saison sur le circuit. « C’est un gars d’expérience qui joue avec calme et qui est bon défensivement. On sent qu’il va nous aider », a dit Julien.

Quant à Scandella, qui portera le numéro 28, son enthousiasme de la veille n’avait pas diminué, à quelques heures de son premier match dans l’uniforme du Canadien.

« Ça va être le fun ! », s’est-il exclamé.

Claude Julien ne l’a pas encore confirmé, mais tout porte à croire que Carey Price défendra le filet du Canadien contre les Penguins. Il affrontera Matt Murray.