Le Canada affrontait de loin le club le plus faible de la ronde des médailles, ce matin.

La Slovaquie devait sa présence en quarts de finale à la faiblesse de sa division. L’équipe a remporté sa seule victoire, très courte, devant le pauvre Kazakhstan, par la marque de 3-1. Son dernier but a été marqué dans un filet désert.

Sinon, elle a subi des dégelées de 8-1 contre la Finlande, 7-2 contre la Suisse et 7-2 contre la Suède. Dans l’autre division, les Allemands méritaient mieux. Ils ont eu à affronter le Canada, les États-Unis, la Russie et la République tchèque.

Sans surprise, le Canada a écrasé la Slovaquie 6-1 et passe en demi-finale. Absent lors du dernier match après avoir subi une blessure à la jambe, Alexis Lafrenière en a profité pour retrouver ses marques. Il a préparé le premier but de son équipe et marqué le cinquième. Il était dominant sur la glace.

Il fut une époque où la Slovaquie constituait une puissance du hockey mondial. Les Marian Hossa, Pavol Demitra, Marian Gaborik, Peter Bondra, Miroslav Satan, Zigmund Palffy, Jozef Stumpel, Richard Zednik et Lubomir Visnovsky appartenaient à l’élite de la LNH.

Parmi les grands moments du hockey slovaque, l’émergence des frères Stastny dans la Ligue nationale de hockey, une première médaille au Championnat mondial junior en 1999, l’or au Championnat mondial de hockey en 2002, grâce à Satan, Bondra et Palffy et une quatrième place aux Jeux olympiques de 2010.

Le développement du hockey slovaque en arrache. Il reste une poignée de Slovaques dans la LNH aujourd’hui, Zdeno Chara, Jaroslav Halak, Tomas Tatar.

Depuis 2006, un seul joueur, Marko Dano en 2013, a été repêché en première ronde. Un seul a été repêché en 2019, Maxim Cajkovic, par le Lightning de Tampa Bay en troisième ronde. Il y en avait un seul en 2014 également. Cajkovic est le seul joueur repêché de la formation actuelle.

Depuis Marian Gaborik en 2000 (troisième choix au total), un seul joueur slovaque a été repêché dans le top dix, le défenseur Boris Valabik, au dixième rang par les Thrashers d’Atlanta en 2004. Valabik a surtout joué dans la Ligue américaine.

La Slovaquie termine donc ce tournoi au huitième rang pour la cinquième fois en huit ans. L’Allemagne, dont le mode de développement semble nettement plus développé à l’heure actuelle, avec les Leon Draisaitl, Dominik Kahun, Philip Grubauer, Thomas Greiss, Moritz Seider et bientôt Tim Stutzle, probable top cinq au prochain repêchage, a facilement gagné ce matin le premier match de sa série deux de trois contre le Kazakhstan pour éviter la relégation.

Dans un autre match de quarts de finale, la Russie et l’espoir du Canadien, le défenseur Alexander Romanov, ont atteint la demi-finale. Romanov a joué encore plus de 20 minutes ce matin. Après cinq matchs, il a quatre points, dont un but, et une fiche de +5.

Le parcours de Cole Caufield et de Jordan Harris, deux autres espoirs du Canadien, est néanmoins terminé. Les Américains ont perdu 1-0 contre la Finlande en début d’après-midi. Utilisé sporadiquement en supériorité numérique durant le tournoi, Caufield, choix de première ronde (15e au total) du CH en 2019, a moins produit que prévu. Il a amassé deux points en cinq matchs, mais le but gagnant en prolongation contre la République tchèque.

Harris, un choix de troisième ronde en 2018, s’est fait un nom. Il ne jouait pas en supériorité numérique, mais il était employé au sein de la première paire de défenseurs avec le capitaine Mattias Samuelsson.

Caufield rentrera à l’Université Wisconsin, où il occupe un rôle plus important. Voyons s’il rejoindra le Canadien ce printemps, après sa saison dans la NCAA. Harris devrait demeurer une autre saison à Northeastern.

Le match du quatrième espoir du Canadien à ce tournoi, le défenseur Mattias Norlinder, un choix de troisième ronde en 2019, commençait à peine vers 14 h 15. La Suède tentait de rejoindre le Canada, les Russes et les Finlandais dans le carré d’as dans son match contre la République tchèque.