Un Championnat du monde de hockey junior unique en son genre commencera vendredi à Edmonton, à huis clos, et les équipes seront confinées pendant toute la durée du tournoi à cause de la pandémie de coronavirus.

Le championnat du monde des joueurs âgés de moins de 20 ans qui aura lieu au Rogers Place a été conçu en s’inspirant de la « bulle » de la LNH, qui a permis au circuit Bettman de compléter la saison 2019-20 dans le même amphithéâtre sans aucun nouveau diagnostic positif de COVID-19 pendant une période de huit semaines.

Le Canada, champion en titre du tournoi, entamera son parcours samedi contre l’Allemagne.

Même si le tournoi est plus court et qu’il implique moins de personnes que la « bulle » éliminatoire de la LNH, la compétition de 12 jours, qui regroupera 10 pays, est tout de même un défi logistique pour Hockey Canada et le comité organisateur.

Le fait qu’il n’a pas été annulé comme la plupart des tournois de la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF) en 2020 démontre une volonté à télédiffuser des matchs de hockey en direct à des amateurs qui rêvent à une distraction de la pandémie et de ses conséquences sur la vie quotidienne et économique.

Le gouvernement de l’Alberta n’a pas bronché lorsque le nombre de cas dans la province a grimpé en flèche lors de la deuxième vague de la pandémie.

Le vice-président responsable des évènements chez Hockey Canada, Dean McIntosh, a souligné que la province a été « incroyablement collaborative ».

La dernière fois que le tournoi a été présenté en Alberta, en 2012, il avait généré des retombées économiques de 22 millions.

Ce montant a été partagé entre Hockey Canada, la Ligue canadienne de hockey, l’IIHF, Hockey Alberta et les associations de hockey mineur des villes hôtes d’Edmonton et Calgary.

Cependant, les revenus provenant de la billetterie du tournoi, une manne essentielle au Canada, seront limités aux détenteurs de billets qui ont choisi de ne pas se faire rembourser, préférant plutôt les conserver pour le tournoi de 2022, qui aura lieu de nouveau à Edmonton et à Red Deer, en Alberta.

Les joueurs devront se soumettre aux mêmes protocoles que ceux des joueurs de la LNH en août et septembre ; ils devront se soumettre à des tests de dépistage quotidiens et leur température sera prise régulièrement. De plus, une puce a été ajoutée à leur accréditation afin de faciliter le retraçage en cas de diagnostic positif.

Et lorsqu’ils ne seront pas sur la patinoire, les joueurs seront essentiellement confinés sur l’étage de leur équipe, dans un ou deux hôtels.

Une arrivée chaotique

L’arrivée dans la « bulle » d’Edmonton n’a pas été si simple que prévu. La Suède et l’Allemagne ont notamment dû prolonger leur quarantaine obligatoire.

La Suède a remplacé son personnel d’entraîneurs après son départ vers le Canada puisque son entraîneur-chef et trois de ses adjoints ont reçu des diagnostics positifs.

Le camp de sélection d’Équipe Canada junior a aussi été interrompu pendant 14 jours après deux diagnostics positifs parmi les joueurs de la formation.

Le pays hôte fait de toute évidence partie du groupe le plus faible du tournoi, puisqu’il sera complété par la Finlande, la Slovaquie, la Suisse et l’Allemagne.

La Russie, les États-Unis, la Suède, la République tchèque et l’Autriche composent le groupe B.

Les quatre meilleures équipes de chaque groupe poursuivront leur route en quarts de finale le 2 janvier, suivis des demi-finales le 4 et du match de championnat le 5.

Il n’y aura pas de tournoi de relégation cette année afin d’aider des pays comme la Slovaquie, l’Allemagne et l’Autriche, qui sont assurés de participer au tournoi de 2022 en Alberta.

Et les pays qui espéraient obtenir une promotion ne pourront l’obtenir puisque leur tournoi a été annulé.