La Ligue nationale de hockey et l’Association des joueurs se sont entendues sur un plan de retour au jeu pour le début de l’année 2021.

Différents scénarios circulaient depuis déjà quelques semaines. Selon les réseaux TSN et Sportsnet, les deux parties ont finalement convenu d’une saison de 56 matchs qui s’amorcerait le ou vers le 13 janvier prochain.

Les sept équipes qui n’ont pas participé aux dernières séries éliminatoires commenceraient leur camp d’entraînement le 30 ou le 31 décembre, un peu moins d’une semaine avant que les 24 autres formations ne rentrent au boulot, le 3 janvier. Ces dates sont sujettes à changement, précise-t-on. Dans tous les cas, les équipes ne disputeraient pas de parties hors concours et s’attaqueraient directement à la saison.

L’Association a tenu vendredi soir une réunion téléphonique au cours de laquelle les représentants des 31 équipes ont fait le point sur la situation. Les gouverneurs du circuit devraient quant à eux se rencontrer virtuellement d’ici lundi pour entériner l’entente de principe.

Parmi les autres détails qui ont filtré, le journaliste Frank Seravalli, de TSN, a indiqué sur Twitter que les équipes pourraient compter, comme c’est le cas depuis des années, sur une formation de 23 joueurs. Par contre, on leur adjoindrait chacune une équipe volante – une taxi squad, en anglais – de 4 à 6 joueurs supplémentaires. Ces derniers, qui empocheraient un salaire de la Ligue américaine, suivraient leur club respectif dans ses déplacements, sans toutefois jouer.

Cette mesure servira vraisemblablement à faciliter un rappel d’urgence advenant le cas où un ou plusieurs joueurs devraient déclarer forfait subitement. Elle fera également office de plan B si les clubs-écoles de la Ligue américaine ne reprenaient pas leurs activités. Toujours selon Seravalli, la convention collective a dû être modifiée pour y inclure cette disposition.

On s’est également entendu sur la possibilité d’un retrait volontaire par des joueurs dans le cas où un membre de leur famille ou eux-mêmes souffriraient d’un problème de santé qui les rendrait à risque face à une infection à la COVID-19. Il semble que dans cette éventualité, l’équipe concernée pourrait effacer le salaire du joueur de sa masse salariale.

Elliotte Friedman, de Sportsnet, a de son côté publié des précisions concernant les séries éliminatoires. Ainsi, quatre équipes se qualifieraient dans chacune des quatre divisions du circuit, y compris la probable section canadienne dont ferait partie le Tricolore. Les deux premiers tours seraient disputés au sein des divisions, qui couronneraient chacune un représentant qui accéderait à la demi-finale de la Coupe Stanley.

Pas réglé

Tout n’est pas réglé pour autant : le journaliste Pierre LeBrun, de TSN, rappelle que des ententes avec les gouvernements provinciaux canadiens doivent encore être conclues. Le gouvernement du Québec, par exemple, a donné son autorisation au Canadien de Montréal pour qu’il reprenne l’entraînement, mais pas pour qu’il dispute des matchs.

Jeudi soir, il a été révélé que la LNH menaçait de faire jouer ses sept équipes canadiennes au sud de la frontière si elle ne parvenait pas rapidement à un accord avec les autorités locales de santé publique. Depuis quelques jours, la possibilité de créer une « bulle » unique pour toutes ces équipes à Edmonton a aussi commencé à faire partie des scénarios évoqués. Seravalli écrit toutefois que les joueurs ne sont emballés par aucun de ces scénarios.

Toujours selon Pierre LeBrun, un accord global avec les gouvernements pourrait être annoncé d’ici à lundi.

Cette entente entre les joueurs et les propriétaires des équipes de la LNH fait suite à un accord, il y a quelques jours, sur le cadre financier du retour au jeu. On avait convenu, après des semaines de conflit, notamment par le truchement des médias, de s’en tenir à la convention collective dont on a signé une prolongation l’été dernier.

En vertu de celle-ci, les joueurs verront 10 % de leur salaire de 2020-2021 étalé sur les trois années suivantes, et ce, sans intérêts. Cette mesure servira à estomper une partie des pertes de revenus de la LNH, qui s’annoncent abyssales alors que la ligue s’apprête à disputer une saison dans des arénas vides, à l’exception de quelques marchés où les autorités locales permettent la présence de partisans.