Il y a 25 ans, le Québec a tremblé : Patrick Roy était échangé à l’Avalanche du Colorado. Tant pour les partisans du Canadien que pour ceux des Nordiques, le choc a été immense. Et il l’a été encore davantage pour celles et ceux qui, à 11, 13, 18 ou 20 ans, gardaient les buts en s’inspirant de Roy. La Presse a recueilli les témoignages de 11 gardiens et gardiennes qui racontent, à leur manière, pourquoi la date du 6 décembre 1995 restera à jamais inscrite dans leur mémoire. Un dossier de Simon-Olivier Lorange

L’idole absolue

Le 6 décembre 1995 devait être une journée sans histoire pour Marc Denis. À 18 ans, le gardien de but des Saguenéens de Chicoutimi s’est rendu au cégep pour y assister à ses cours. Comme le plus banal des mercredis matin de fin de session.

À sa sortie de classe, toutefois, une caméra d’une station de télévision locale l’attendait. Micro sous le nez, le jeune homme s’est fait lancer une question à laquelle il avait, hélas, bien peu de choses à répondre : « Que penses-tu de ton nouveau coéquipier ? »

Ce « nouveau coéquipier », c’était Patrick Roy. Le légendaire gardien du Canadien venait d’être échangé à l’Avalanche du Colorado, équipe qui avait repêché Denis au premier tour quelques mois auparavant.

Denis avoue ne pas se souvenir de ce qu’il a réussi à bredouiller pendant cette courte entrevue. Mais du contexte entourant la transaction qui a envoyé Roy et Mike Keane au Colorado en retour de Jocelyn Thibault, Martin Rucinsky et Andrei Kovalenko, il n’a rien oublié. Et il n’est pas le seul.

Au cours des derniers jours, La Presse s’est entretenue avec 11 gardiens et gardiennes de but qui ont marché dans les traces de Patrick Roy. Au moment où la nouvelle a fait trembler le Québec, ils ou elles étaient âgés de 11 à 23 ans.

Or, même si un quart de siècle s’est écoulé depuis les évènements, toutes et tous s’en souviennent comme si c’était arrivé hier.

« Le meilleur de la gang »

Pour un enfant des années 80, à plus forte raison si son lourd sac de hockey contenait des jambières, une mitaine et un masque, il n’y avait pas de plus grande idole que Patrick Roy.

À plus forte raison en grandissant dans la région de Montréal, c’était l’évidence absolue. « J’avais des posters de lui partout, j’avais le même bâton et j’essayais toujours de me positionner comme lui », se souvient Charline Labonté, qui avait 13 ans en 1995. La future médaillée olympique n’en avait que pour Casseau, à qui elle envoyait des lettres admiratives par le truchement de son fan-club.

PHOTO DENIS COURVILLE, ARCHIVES LA PRESSE

Tout au long de sa carrière, Patrick Roy a influencé bon nombre de jeunes gardiens de but, à plus forte raison ceux provenant du Québec.

« J’aimais beaucoup Mike Richter, Stéphane Fiset aussi… mais Roy, c’était le meilleur de la gang », renchérit Pascal Leclaire, né en 1982 comme Labonté.

J’étais un fan du Canadien en grandissant, et je me rappelle parfaitement la façon dont Roy jouait : c’est grâce à lui que j’ai appris le style papillon.

Marc-André Fleury

« Et je pourrais te jaser de son équipement longtemps ! », lance, au bout du fil, le gardien des Golden Knights de Vegas, qui n’avait que 11 ans à l’époque.

À l’autre bout de l’autoroute 20, les sentiments étaient plus mitigés. « C’était l’ennemi no 1 », rappelle Martin Biron, né à Lac-Saint-Charles, au nord de Québec.

Roy est pourtant originaire du quartier Saint-Sacrement, mais il traînait l’odieux de porter le maillot tricolore… et d’avoir battu les Nordiques au printemps des séries éliminatoires de 1993.

« Il incarne le changement »

Malgré tout, cela n’a pas empêché Biron, comme ses compatriotes de la région de la Vieille-Capitale, de vouer le plus grand respect à Roy.

« Tous les jeunes de mon âge, on est allés à l’école de gardiens de François Allaire [mentor de Roy], dit encore Biron, qui disputera plus de 500 matchs dans la LNH. Alors même si on n’aimait pas Patrick, on apprenait les mêmes techniques que lui, les secrets qui faisaient qu’il était aussi bon. On avait beau haïr le Canadien, on savait ce que ça prenait pour gagner des Coupes Stanley, pour devenir le meilleur gardien du monde… »

Avant Patrick, on essayait d’arrêter la rondelle comme on pouvait ! Pour les gardiens de notre temps, il incarne le changement.

Manon Rhéaume

Première femme de l’histoire à disputer un match dans la LHJMQ en 1992, Rhéaume a participé cette année-là à un évènement de promotion avec Roy pour le compte de la chaîne de restauration McDonald’s.

PHOTO FOURNIE PAR MANON RHÉAUME

Patrick Roy et Manon Rhéaume en 1992

Originaire de Beauport, cette admiratrice des Nordiques ne savait pas à quoi s’attendre. « Mais quand je l’ai rencontré, il a été une raison pour laquelle j’ai aimé le Canadien », avoue-t-elle aujourd’hui.

Le soir où tout a changé

Si les 25 années passées depuis l’échange ont usé les contours de certains souvenirs, le match du 2 décembre entre le Canadien et les Red Wings, lui, ne pourrait être plus net. Tous les gardiens et gardiennes que nous avons interrogés racontent le film de la rencontre comme si on y était.

Les cinq buts accordés en première période. La guerre d’ego avec l’entraîneur Mario Tremblay. L’entêtement de ce dernier à garder son gardien dans le match dans une cause perdue. Les bras au ciel de Roy après un arrêt de routine à 7-1, sous les railleries de la foule. Tremblay qui se résout enfin à le retirer à 9-1. Et, bien sûr, l’échange de regards incendiaires des deux hommes, avant que Roy ne s’adresse au président de l’équipe, Ronald Corey, assis au premier rang derrière le banc…

« Pour un gars comme moi, qui suivais Roy depuis les années 80, de le voir se faire massacrer de la sorte, c’était impensable », laisse tomber Éric Fichaud qui, à l’époque, faisait ses premiers pas chez les professionnels au sein de l’organisation des Islanders de New York.

« Aucun entraîneur n’est censé te laisser devant le filet à 5-1 », enchaîne Kim St-Pierre, qui avait 16 ans.

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Le 2 décembre 1995, les Red Wings de Detroit ont malmené Patrick Roy et le Canadien au Forum, dans une victoire de 11-2. Ce n’est qu’après avoir accordé neuf buts que Roy sera retiré de la rencontre par son entraîneur, Mario Tremblay.

« J’aurais voulu entendre ce qui s’est dit dans la chambre après la première période, poursuit la multiple médaillée olympique et membre du Temple de la renommée. Quand il a levé les bras, je me suis dit : “Il va se passer quelque chose.” »

Maxime Ouellet a beau être de deux ans le cadet de St-Pierre, il assure avoir lui aussi pressenti qu’une « tempête » se préparait.

« Je me souviens clairement de m’être dit : “Wow, ça prend du guts pour faire ça !” Je ne suis pas sûr que j’aurais eu le courage d’aller défier mon entraîneur ni d’aller voir le président de l’équipe devant tout le monde comme ça, sachant en plus le trouble que ça pouvait engendrer. Il y a une partie de moi qui était admirative », relate le premier choix des Flyers de Philadelphie en 1999.

« Je n’aurais jamais fait ça ! abonde Charline Labonté. C’était juste… vraiment gros. »

Marc Denis, lui, était aux premières loges de l’incident – façon de parler, car il était en réalité dans les places debout du Forum avec ses coéquipiers des Saguenéens. « Le soir où tout a changé », résume celui qui est aujourd’hui analyste pendant les matchs du Tricolore à RDS.

Surtout comme gardien, sur le coup, je n’en revenais pas de ce qui se passait. J’étais un peu incrédule, de par ma naïveté de jeune athlète. C’était un choc.

Marc Denis, ancien gardien aujourd’hui analyste à RDS

« Patrick en avait plein son casque ; je ne pense pas qu’il a fait ça sur un coup de tête », croit Jean-Sébastien Aubin.

De fait, le torchon brûlait entre Roy et son entraîneur depuis l’arrivée de Tremblay à Montréal, quelques semaines auparavant. Inévitablement, la marmite finirait par déborder.

Vingt-cinq ans après les faits, il est de bon ton de se rappeler que dans les secondes suivant l’interaction entre Patrick Roy et Ronald Corey, absolument personne ne savait que le gardien avait dit à son patron qu’il venait de disputer son dernier match à Montréal. Pas d’analyste de la télé au bout du banc, pas davantage de réseaux sociaux pour témoigner de ce qui vient de se passer. « Et il n’y a pas de baie vitrée derrière le banc non plus », rappelle Marc-André Fleury, à propos de cette époque révolue.

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Mario Tremblay avait le visage long, le soir du 2 décembre 1995, durant le match entre le Canadien et les Red Wings de Detroit.

« Imagine si, en 1995, les gens assis autour de Corey avaient pu écrire sur Twitter ce qu’ils venaient d’entendre, s’enthousiasme Martin Biron. Ç’aurait été une bombe incroyable… »

Inévitable

Après l’infâme match, la tension autour de l’équipe est intenable. Patrick Roy est suspendu, et il ne fait plus de doute que ses jours à Montréal sont comptés.

Tout le monde attend fébrilement que tombe la nouvelle d’une transaction.

PHOTO PIERRE CÔTÉ, ARCHIVES LA PRESSE

Le 4 décembre 1995, Patrick Roy annonce, lors d’une conférence de presse, qu'il a demandé aux dirigeants du Canadien à être échangé, ce qui sera réalisé deux jours plus tard.

« Ça avait quelque chose de surréaliste », se souvient Jean-Sébastien Giguère, qui s’alignait alors avec les Mooseheads de Halifax, dans la LHJMQ.

On ne pouvait jamais penser qu’une supervedette comme Patrick pouvait changer d’équipe. On ne pouvait pas l’envisager dans un autre uniforme.

Jean-Sébastien Giguère

N’empêche, certains ne jettent pas l’éponge. « J’avais espoir que ça s’arrange », avoue Maxime Ouellet.

Arrive donc le 6 décembre. L’échange est conclu : après 551 matchs, 3 trophées Vézina et 2 Coupes Stanley, Patrick Roy n’est plus un membre du Canadien de Montréal.

« La première fois que je l’ai vu dans son nouvel équipement, on dirait que ça ne fittait pas, se remémore Éric Fichaud, aujourd’hui analyste à TVA Sports. Ça avait brassé l’image du gars indestructible que je gardais de ma jeunesse. Tout à coup, il était humain. »

« J’étais choqué contre le coach : avec mes amis, on se disait que c’était la faute de Mario Tremblay si on n’avait plus Patrick », raconte Pascal Leclaire, qui disputera sept saisons dans la LNH, à Columbus et à Ottawa. La jeune Charline Labonté, elle, était « complètement insultée ».

Même si l’internet et la Toile du Québec n’en étaient qu’à leurs débuts, la nouvelle s’est quand même répandue comme une traînée de poudre aux quatre coins de la province. Et même, étonnamment, jusqu’en Caroline du Nord, où il n’y avait pas encore de franchise de la LNH.

Manon Rhéaume s’entraînait alors avec les Checkers de Charlotte, dans l’ECHL.

Les nouvelles du Québec, on n’en avait pas ben ben… Mais j’en ai quand même entendu parler. C’est dire à quel point c’était gros !

Manon Rhéaume

Le plus grand « traumatisme » – l’expression est la sienne –, c’est probablement Kim St-Pierre qui l’a vécu. Inconsolable, cette inconditionnelle de Patrick Roy a tourné le dos au Canadien. En un tournemain, les murs de sa chambre étaient passés des couleurs du Tricolore à celles de l’Avalanche.

Les affiches du gardien avaient été remplacées par de plus récentes. Et la semaine suivante, alors qu’elle célébrait son 17e anniversaire, elle déballait un chandail bourgogne et bleu royal avec, sur l’épaule, le pied de Bigfoot.

« C’était difficile à prendre, je ne pouvais pas y croire, dit-elle. Au cours des semaines suivantes, j’ai fait un exposé oral en classe pour expliquer comment ça s’était passé, ce que ça impliquait, pourquoi c’était un moment difficile pour toute la communauté de perdre notre héros, notre idole. »

Stupeur et amertume à Québec

Chez les gardiens de Québec, la nouvelle a aussi causé toute une commotion. Mais pas forcément pour les mêmes raisons.

Au moment de la transaction, l’Avalanche n’avait disputé que 27 parties, ses toutes premières à Denver après le déménagement des Nordiques.

La plaie était encore vive pour les partisans de la première heure, demeurés fidèles au cours des pires années du club. Menés par Peter Forsberg, Joe Sakic et compagnie, les bleus semblaient enfin installés pour de bon parmi les meilleures équipes de la ligue lorsqu’on les a expatriés.

PHOTO DAVID ZALUBOWSKI, ARCHIVES ASSOCIATED PRESS

Quelques heures après avoir été échangé par le Canadien de Montréal, le 6 décembre 1995, Patrick Roy est présenté aux médias dans le vestiaire de sa nouvelle équipe, l’Avalanche du Colorado.

« J’étais 100 % Nordiques… En fait, si c’était possible de l’être à 115 %, je l’aurais été », affirme sans détour Martin Biron.

Celui qui jouait à l’époque avec les Harfangs de Beauport sait pertinemment que la transaction n’aurait sans doute jamais eu lieu si les Nordiques étaient restés à Québec vu la rivalité historique qui animait les deux équipes et leur bassin de partisans respectifs jusqu’à en venir aux poings – au Forum, au Colisée ou dans un bungalow de la Basse-Ville après un souper de Noël arrosé.

Pour beaucoup de Québécois, c’est comme si la Coupe Stanley que remportera l’Avalanche dès le mois de juin suivant leur avait été volée.

Les Nordiques avaient une bonne équipe, mais il leur manquait le leadership de Mike Keane et les “grosses pads” de Patrick Roy. C’est l’Avalanche qui a eu tout ça. Ç’a laissé un goût amer pour bien du monde.

Marc Denis

« Mes parents et mes amis, on était tous choqués, confirme Martin Biron. On savait qu’en 1993, si Ron Hextall avait été meilleur, on aurait battu le Canadien en séries et il n’y aurait pas eu de Coupe à Montréal. En 1995, Thibault était un peu jeune et Fiset était bon, mais avec Patrick Roy, les Nordiques auraient gagné la Coupe. »

« C’était toute une frustration de se dire que l’Avalanche, à sa première année, elle a déjà un club bourré de talent et ils viennent chercher le meilleur gardien de la LNH. On était choqués, jaloux. Tout ça en même temps », dit-il, enflammé.

Et Thibault ?

L’histoire de cette transaction mythique, c’est bien sûr celle de Patrick Roy, déjà un immortel à 30 ans. Mais c’est aussi celle d’un gardien qui, à quelques jours de ses 21 ans, se voit confier le filet sur lequel pèse le plus de pression dans tout le hockey professionnel.

Jocelyn Thibault était prometteur, mais les gens ne comprenaient pas pourquoi il n’y avait pas de superstar dans l’échange. C’est comme si on leur avait donné Patrick Roy.

Kim St-Pierre

Des mots durs, mais qui résument néanmoins la perspective qui semble avoir traversé les années.

« J’avais joué avec Jocelyn la saison précédente avec les Faucons de Sherbrooke, alors je le connaissais bien. Quand j’ai vu la transaction, j’étais content pour lui », note Jean-Sébastien Aubin, qui a disputé 218 matchs dans la LNH, majoritairement à Pittsburgh.

PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Jocelyn Thibault n’avait que 21 ans et 57 matchs d’expérience dans la LNH lorsqu’il a été échangé au Canadien de Montréal. Sur la photo, on le voit, le 25 novembre 1995, lors d’un match entre le Canadien et l’Avalanche, au Forum de Montréal.

« Mais en voyant le reste de l’échange, tu te dis : “C’est tout ?” Et ils ont donné Mike Keane en plus ! », s’exclame-t-il.

Éric Fichaud, né la même année que Thibault et originaire comme lui de la région de Montréal, connaissait depuis longtemps le nouveau gardien du Canadien. Son premier réflexe a été d’éprouver de l’empathie pour son collègue.

Tout ce que je pensais, c’est que ça allait être l’enfer pour lui. Il devait remplacer Patrick Roy, c’était une situation impossible. Je ne me souviens plus trop quelles étaient les attentes des gens, mais il s’en est vraiment bien sorti. J’ai été bien impressionné.

Éric Fichaud

En effet, avec une fiche de 23 victoires, 13 défaites et 3 matchs nuls, Thibault a franchement bien paru à sa première saison chez le Canadien. Les années suivantes ont été plus difficiles, au moment où l’équipe amorçait un lent déclin qui allait atteindre ses pires moments de l’ère moderne au tournant des années 2000, après le départ du jeune homme pour Chicago.

Impact durable

Bien malgré lui, le nom de Thibault demeurera pour toujours associé à la transaction qui a changé la trajectoire du Canadien. Il garde toutefois le mérite d’avoir rafraîchi l’image du Canadien à la position de gardien de but, puisque le jeune public s’est rapidement attaché à lui.

« Ç’a été majeur pour le hockey au Québec », résume à juste titre Jean-Sébastien Giguère.

« C’était alors l’une des plus importantes transactions impliquant un gardien de but », rappelle quant à lui Marc Denis. C’est possiblement la plus fracassante de toute l’histoire, si l’on tient compte d’à quel point Roy avait dominé la LNH au cours des années précédentes.

PHOTO PAUL CHIASSON, ARCHIVES LA PRESSE CANADIENNE

Patrick Roy, dans l’uniforme de l’Avalanche du Colorado, lors du quatrième et dernier match de la finale de la Coupe Stanley, en 1996

La portée de l’évènement a également beaucoup à voir avec l’aura de son protagoniste, peut-on aussi supposer. « Des fois, ça prend ce genre de caractère pour avoir le succès qu’il a eu ; s’il n’avait pas été aussi arrogant, peut-être qu’il ne se serait pas rendu aussi loin », se dit Charline Labonté.

Le temps a passé, et les âmes blessées ont fini par pardonner au club de leur enfance d’avoir échangé leur gardien préféré. Même Roy a fait la paix avec le Tricolore.

Et Kim St-Pierre aussi, au fait.

« J’ai revu des images du match contre Detroit, récemment, et on entend le commentateur Claude Quenneville dire : “On va en parler encore longtemps.” », souligne-t-elle.

Sans doute ne croyait-il pas si bien dire.

— Avec la collaboration de Guillaume Lefrançois, La Presse