Phillip Danault devra attendre encore s’il espère recevoir une nouvelle offre de la part du Canadien.

En visioconférence mardi midi, le joueur du Canadien, à qui il reste seulement une saison de contrat à écouler, a fait savoir qu’il n’y avait en ce moment aucune discussion concernant la signature d’un nouveau contrat avec le club. En fait, les deux parties ne se parlent plus du tout, ce qui n’est jamais idéal, on en conviendra.

« Il n’y a aucune négociation présentement, a-t-il répondu. Il me reste une saison de contrat à écouler, je vais me présenter au prochain camp d’entraînement et honorer la dernière année de mon contrat. »

Le directeur général Marc Bergevin avait tenu à peu près les mêmes propos la semaine dernière sur les ondes de TVA Sports : « On a eu des discussions en septembre et ça ne s’est pas déroulé comme le voulaient les deux parties, alors on a mis ça sur la glace en attendant. Je n’exclus pas qu’éventuellement, on va retourner à la table de négociations. »

Les inquiétudes concernant la situation contractuelle du joueur québécois sont certes nombreuses, surtout que la direction a déjà offert de nouveaux contrats à d’autres il n’y a pas si longtemps.

On peut penser à Brendan Gallagher, qui a obtenu un contrat tout neuf de 6 ans et 39 millions de dollars. Le défenseur Jeff Petry a lui aussi eu droit à ce traitement favorable, avec une nouvelle offre de 4 ans pour un total de 25 millions de dollars.

Mais Danault n’a toujours rien reçu.

J’y vais un jour à la fois. J’ai fait l’erreur il y a deux ans de me soucier des histoires de contrat, et ça m’avait joué dans la tête.

Phillip Danault

Il avait d’ailleurs raconté cet épisode en juin 2018 en entrevue avec La Presse, au moment où son agent négociait son actuel contrat. Il avait admis s’être présenté au camp précédent avec des attentes précises, à propos de qui seraient ses partenaires, dans quel trio il aurait sa place. Cette approche ne l’avait pas aidé, et il sétait promis de ne plus refaire la même erreur.

« Là, je passe du temps en famille et je m’entraîne en vue de la prochaine saison. […] Je pense que les partisans devraient être enthousiastes par rapport à l’équipe qu’on va avoir s’il y a une saison. »

Même si l’attaquant de 27 ans se dit zen dans l’aventure, la réalité demeure que les discussions du mois de septembre entre son agent et la direction du club n’ont, de toute évidence, rien donné de bon.

Danault n’a pas voulu dire plus précisément quel est le problème, mais on peut fortement présumer que les discussions ont achoppé à peu près au même endroit que d’habitude : l’argent et le nombre d’années.

« Il me reste une saison »

Peu importe, le jeune vétéran ne compte pas faire tanguer le bateau pour autant, d’abord parce que ce ne serait pas son genre.

« Je serai au prochain camp d’entraînement, a-t-il répété. Le Canadien m’a accordé un contrat de trois ans il y a deux ans [en 2018] et il me reste une saison. On verra ensuite… Ce sera entre les mains de Marc [Bergevin]. »

L’autre bout compliqué dans ce dossier, c’est le plafond salarial de la LNH, établi à 81,5 millions de dollars. Vu la présente situation, ce chiffre ne sera sans doute pas appelé à aller vers le haut dans un avenir rapproché, ce qui fait en sorte que des équipes vont vouloir dépenser un peu moins… et peut-être aussi tenter de conserver leurs joueurs au rabais.

Mais Danault, qui va toucher un peu plus de 3 millions de dollars cette saison, a expliqué avoir déjà fait des sacrifices la dernière fois…

C’est sans compter qu’il a précédemment établi son désir d’obtenir un rôle plus important, un bout d’information qu’il a tenu à clarifier mardi midi.

Je n’ai jamais dit que je voulais être le premier centre tous les soirs et être celui par qui tout passe… Mais le jour où je me verrai comme un centre défensif seulement, c’est le jour où je vais cesser d’être meilleur.

Phillip Danault

Par ailleurs, le joueur québécois a obtenu le trophée Jean-Béliveau, remis annuellement au joueur qui s’est démarqué pour son engagement dans la communauté. Il a notamment mis sur pied l’Équipe étoile Marie-Pierre et Phillip Danault pour lutter contre la violence, l’intimidation et l’exclusion dans les milieux sportifs.

« C’est un honneur pour moi de recevoir ce prix-là, a-t-il ajouté. Je ne m’y attendais pas du tout. »