La perspective d’une division canadienne devient de plus en plus probable pour la prochaine saison de la LNH. Voyons où en sont les éventuels adversaires du Canadien depuis la fin des activités. Après les Canucks de Vancouver, les Oilers d’Edmonton et les Flames de Calgary, voici les Jets de Winnipeg.

On s’attendait à pire des Jets l’an dernier à la suite de la perte de quatre défenseurs: Dustin Byfuglien, Jacob Trouba, Tylers Myers et Ben Chiarot.

Le club a néanmoins pu s’accrocher parmi les derniers dans la lutte pour une place en séries éliminatoires. Il les aurait ratées par presque rien si la formule des séries n’avait pas été remodelée.

Mais l’expérience n’a pas duré longtemps. Ils ont été lessivés en quatre matchs par les Flames de Calgary par un score combiné de 16-6. La série s’est conclue par des défaites de 6-2 et de 4-0. La perte de Mark Scheifele et Patrik Laine dès le premier match n’a évidemment pas aidé.

Les Jets ne se sont pas vraiment améliorés au cours de la saison morte. L’arrivée de Paul Stastny aidera à combler un vide au poste de deuxième centre, mais il aura 35 ans en décembre et sa production a chuté à Vegas l’an dernier. S’il peut tenir le coup un an, le temps que leur premier choix de 2020, Cole Perfetti, soit prêt, la direction sera ravie.

Le directeur général Kevin Cheveldayoff n’a toujours réussi à régler le dossier de sa jeune vedette Patrik Laine, du moins en apparence. Laine exigeait de jouer avec le meilleur centre de l’équipe, Scheifele, mais l’entraîneur lui préfère évidemment le capitaine Blake Wheeler. Cheveldayoff aurait tenté sans succès d’échanger sa star récalcitrante. Sera-t-il dans de meilleures dispositions cet hiver?

Il y a des trous en défense. Josh Morrissey est l’un des défenseurs les plus sous-estimés de la LNH et Neal Pionk, obtenu avec un choix de premier tour pour Trouba, a sauvé la mise l’an dernier avec 45 points, mais la qualité chute par la suite.

On vient d’offrir un généreux contrat de 12 millions pour quatre ans à l’ancien défenseur des Sénateurs d’Ottawa Dylan DeMelo, obtenu à la date limite des échanges pour un choix de troisième tour.

DeMelo a vu son temps d’utilisation augmenter à Winnipeg, mais on ne transforme pas le fer en or par miracle. DeMelo est un défenseur résolument défensif. Il a obtenu 10 points en 59 matchs l’an dernier.

Luca Sbisa, Nathan Beaulieu et Derek Forbort lutteront pour le poste de quatrième défenseur. Mais dans un monde idéal, le premier choix de 2019, le défenseur gaucher Ville Heinola, 19 ans, sera prêt.

Heinola a entamé la saison à Winnipeg l’an dernier, il a même amassé cinq points en huit matchs, mais on a préféré le renvoyer dans les mineures (il est rentré en Finlande après trois matchs dans la Ligue américaine) pour parfaire son apprentissage. Heinola a huit points à ses 13 premiers matchs à Lukko.

Dylan Samberg, 21 ans, sera lui aussi en lutte avec les huit autres défenseurs qui ont un contrat garanti (en ajoutant Sami Niku et Tucker Poolman). Ce défenseur gaucher de 6 pi 4 po, un choix de deuxième tour en 2017, vient de signer un contrat avec les Jets après une saison de 21 points en 28 matchs à l’Université du Minnesota à Duluth. Il a aussi participé au Championnat du monde avec les États-Unis en 2018 et en 2019.

Il n’y a heureusement aucun souci devant le filet avec Connor Hellebuyck, 27 ans, l’un des bons gardiens de la Ligue nationale.

En bref, les Jets devront espérer de belles surprises de la part de leurs jeunes s’ils veulent aspirer aux séries éliminatoires cette saison. On ne peut les considérer parmi le groupe de tête dans une division canadienne pour l’instant.

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