(Montréal) Près de six mois après avoir été forcée d’annuler sa saison et ses séries éliminatoires en raison de la pandémie de COVID-19, la LHJMQ a mis en branle ses camps d’entraînement malgré les incertitudes et les restrictions sanitaires.

Ce ne sont pas les rencontres et les documents qui ont manqué pour en arriver là, mais lorsque les joueurs et le personnel des équipes ont retrouvé les arénas pour le début des camps, dimanche, les choses étaient à la fois semblables et différentes.

Elles étaient semblables parce que toutes les personnes impliquées dans le hockey junior se sont remises au travail dans le but de soulever la coupe du Président, mais elles étaient aussi différentes en raison des directives et des précautions imposées par la Direction de la santé publique du Québec.

Une chose est sûre, pour éviter de revivre les annulations qui se sont produites à la mi-mars, vous ne trouverez pas de meilleurs collaborateurs que les artisans de la LHJMQ.

Protéger les équipes, les athlètes, la société

« J’ai fait partie de plusieurs rencontres et j’ai lu plusieurs documents qui ont été mis à jour pour en arriver à une version qui protégeait le plus possible les organisations, les athlètes et la société, a indiqué le directeur général des Foreurs de Val-d’Or, Pascal Daoust. Dimanche matin, j’ai répété les règles à suivre à tout notre personnel hockey. Plus vite tout le monde adhère à ça, plus vite nous pourrons nous concentrer sur le hockey et offrir un bon environnement aux joueurs. »

Avant même le début des camps, les arénas de la LHJMQ s’étaient déjà soumis aux directives de la santé publique en matière de sécurité. Les joueurs n’ont donc pas eu à s’inquiéter d’effectuer un retour au jeu.

« Les gens qui travaillent à notre aréna ont déjà fait leurs devoirs concernant la sécurité de tous. Nous n’avons pas besoin d’en faire davantage parce que tout est respecté à la lettre, a déclaré le directeur général de l’Armada de Blainville-Boisbriand, Pierre Cloutier. Depuis le mois de mars, la LHJMQ a été proactive et elle a établi les bases pour un protocole de retour.

Les habitudes vont être différentes, mais le camp sera similaire — sauf pour le nombre de joueurs.

Le directeur général de l’Armada de Blainville-Boisbriand, Pierre Cloutier.

Les formations du circuit Courteau ont l’habitude d’inviter une cinquantaine, voire une soixantaine, de joueurs à leur camp afin de mieux déterminer lesquels pourraient se tailler une place. Les restrictions causées par la COVID-19 ont toutefois réduit ce nombre à seulement une trentaine.

Pour les joueurs, cette situation leur permettra rapidement d’établir leur rythme et d’être confrontés à un calibre plus relevé. D’un point de vue d’entraîneur-chef, il sera intéressant de voir quels joueurs ont pris leur entraînement au sérieux et se sont préparés en conséquence pendant l’été.

Les joueurs n’auront pas le temps de prendre la première semaine pour se mettre en marche et ils devront être prêts à se battre pour un poste dès le premier jour.

L’entraîneur-chef de l’Armada, Bruce Richardson.

Personnellement, je trouve ça plus facile d’évaluer une trentaine de joueurs, parce que je peux mieux me concentrer sur eux. D’habitude, nous devons former trois groupes et tu ne peux pas tous les évaluer en même temps », a expliqué l’entraîneur-chef de l’Armada, Bruce Richardson.

En plus de ceux actuellement présents au camp, les équipes doivent aussi penser à leurs joueurs européens et américains. La pandémie a engendré un problème logistique supplémentaire les concernant, alors qu’ils sont, dans la plupart des cas, en confinement dans leur pays en attente d’obtenir plus de directives de la part de la LHJMQ.

« Pour l’instant, nous sommes tous dans le même bateau et nous sommes tous limités. Nos joueurs européens sont actuellement confinés dans leur pays et c’est comme ça partout, mis à part quelques exceptions qui ont des liens avec la LNH et des contrats en poche. De notre côté, nos joueurs viennent presque tous du Québec, alors je n’ai pas eu à trop négocier avec le confinement », a fait savoir Daoust.

Les mesures sanitaires de la Direction de la santé publique du Québec viennent aussi avec leur lot de défis concernant les familles de pension. Les équipes de la LHJMQ encadrent bien les joueurs à l’aréna, mais après les matchs et les entraînements, elles doivent les confier à des gens qui sont prêts à continuer à faire respecter les règles de sécurité pour éviter un autre arrêt des activités.

« Notre responsable des pensions s’est assuré de faire le lien avec les familles et de bien présenter les protocoles. Le protocole alourdit les choses un peu, mais les familles se sont prêtées à l’exercice malgré les contraintes. Nous sommes chanceux », a insisté Cloutier.

Le début de la saison de la LHJMQ est prévu le 1er octobre et les 18 équipes seront réparties en trois sections. Pour le moment, les 12 formations du Québec disputeront leurs matchs sans spectateurs, et les parties préparatoires se dérouleront du 1er au 26 septembre.