Oui, ça va prendre bien des choses qui tombent toutes en place en même temps pour que le Canadien soit en mesure de vaincre les Flyers de Philadelphie, mais en premier, il va falloir que Brendan Gallagher soit Brendan Gallagher.

Le petit attaquant du Canadien n’a récolté qu’un seul point en quatre rencontres lors de la série qualificative face aux Penguins de Pittsburgh. C’est peu, surtout si l’on considère qu’il avait connu de très bons moments avant la pause du 12 mars, avec cinq points à ses cinq derniers matchs avant que tout cesse.

Maintenant, le revoici dans un rôle qu’il connaît bien : celui qui devra s’avérer l’étincelle, en particulier face à un jeune gardien, Carter Hart, qui en sera mercredi à un premier « vrai » match en carrière dans les séries de la Ligue nationale.

« Ce ne sera pas une question de le déstabiliser, mais ce sera de s’assurer qu’il réalise que nous sommes là, a répondu Gallagher, mardi, pendant la vidéoconférence du Canadien. C’est un gardien dont le style est similaire à celui de Carey Price ; il est calme, il est droit dans l’adversité, son jeu de position est solide. Alors il faudra le déranger le plus souvent possible. Lui compliquer la tâche. »

Ça peut paraître anodin, tout ça, mais il faut bien comprendre que le Canadien, grand négligé de cette série qui s’amorce mercredi soir à Toronto, devra tenter de gagner toutes les petites bagarres du genre s’il veut gagner la plus grosse, c’est-à-dire la série.

À ce sujet, une conclusion se dégage déjà, même si la première rondelle n’est pas encore tombée sur la glace : le Canadien est vastement négligé. Rien qu’un petit coup d’œil sur toutes les prédictions de tous les experts de la planète hockey, et on peut le constater rapidement.

Pas que ça dérange les joueurs, au contraire.

Nous n’étions pas favoris non plus contre Pittsburgh. On ne porte pas attention à tout ça. On y va vraiment un match à la fois. Si tu ne penses pas pouvoir gagner [une série], tu n’es pas à la bonne place.

Jonathan Drouin

Du reste, il est bien difficile de se lancer ici dans de savantes analyses, principalement parce que les entraînements ne sont pas ouverts aux membres des médias en temps de pandémie.

En d’autres mots, il n’est pas impossible que l’entraîneur-chef Claude Julien nous réserve des surprises en vue de mercredi soir. Mais s’il faut se fier à ce que l’on a entendu mardi lors des rencontres virtuelles avec les membres du club, le trio de Drouin, avec Joel Armia et Jesperi Kotkaniemi, devrait demeurer tel quel, tout comme celui de Gallagher, avec Nick Suzuki et Tomas Tatar.

Mais ça, Julien aime mieux ne pas en parler. Ce sont les séries, après tout, et dans les séries, on en dit le moins possible. C’est la tradition.

« Il n’y a pas beaucoup d’information qui sort de l’autre camp non plus, a répondu l’entraîneur du Canadien. Alors je ne vais pas commencer à tout dévoiler de notre côté. On a encore un peu de temps devant nous. »