La Ligue nationale de hockey féminin (NWHL), basée aux États-Unis, serait en négociation pour ajouter une équipe d’expansion dans la région de Toronto, a indiqué une personne au courant du dossier à l’Associated Press.

L’équipe sera dirigée par Margaret « Digit » Murphy. L’ancienne entraîneuse de l’Université Brown a déjà commencé à assembler une formation, selon la personne qui a parlé à l’AP sous le couvert de l’anonymat mardi puisque la NWHL ne doit pas annoncer ce projet avant la fin du mois.

Le porte-parole de la ligue Chris Botta a refusé de commenter la situation, affirmant seulement que « la NWHL n’a pas d’annonce à faire présentement ».

Il s’agirait de la première équipe de la NWHL au Canada et la sixième en tout dans le circuit, qui compte des équipes à Boston, au New Jersey, au Connecticut, à Buffalo et à St. Paul, au Minnesota.

La présidente de l’Association ontarienne de hockey féminin (OWHA), Fran Rider, a affirmé aussi récemment que la semaine dernière à l’AP qu’elle était en contact avec la NWHL. L’OWHA supervise le hockey féminin dans la province et sanctionne les droits pour les équipes et les ligues, notamment pour des raisons d’assurance. Une équipe n’a pas à être sanctionnée par l’OWHA pour être active.

La NWHL a été fondée en 2015 par l’ancienne joueuse Dani Rylan et des investisseurs privés, devenant la première ligue de hockey féminin en Amérique du Nord à offrir un salaire aux joueuses.

La tentative de percée au Canada survient un peu plus d’un an après que la Ligue canadienne de hockey féminin (LCHF) eut cessé ses activités après 12 saisons en raison de problèmes financiers. Elle était composée de six équipes.

La NWHL avait manifesté son intérêt pour l’ajout d’équipes à Toronto et Montréal l’an dernier, mais rien de concret ne s’était matérialisé.

Ces plans ont aussi été déraillés par la décision de plus de 200 des meilleures joueuses au monde de ne pas jouer de manière professionnelle en Amérique du Nord à la suite de l’arrêt des activités de la LCHF. Les joueuses — dont des membres des équipes nationales du Canada et des États-Unis — avaient ensuite formé l’Association des joueuses de hockey professionnelles (PWHPA) afin de demander la création d’une ligue avec un modèle économique durable à long terme.

La PWHPA a organisé des évènements à travers l’Amérique du Nord au cours de l’hiver. La consultante aux opérations de la PWHPA Jayna Hefford a dit être au courant et heureuse des intentions d’expansion de la NWHL. Elle a toutefois ajouté qu’elles ne cadraient pas avec les objectifs à long terme de son association.

« Nous croyons qu’il s’agit d’une occasion pour permettre à certaines femmes de jouer au hockey à ce niveau, a dit Heffort. Mais il ne s’agit pas de l’occasion que nous souhaitons offrir et la ligue professionnelle que nous souhaitons créer. »

La NWHL n’a pas pu terminer sa saison, annulant sa finale en raison de la pandémie de nouveau coronavirus. Les équipes de Boston et du Minnesota devaient croiser le fer à St. Paul pour la finale de la Coupe Isobel le 13 mars.

On ne sait pas encore où l’équipe de Toronto jouera ses matchs. On ne sait pas non plus quel type d’assurances médicales recevront les joueuses, étant donné qu’elles disputeront au moins la moitié de leurs matchs aux États-Unis, là où les lois ne sont pas les mêmes qu’en Ontario.

La source de l’AP a indiqué que les investisseurs de l’équipe incluraient Miles Arnone, qui a acheté le Pride de Boston, de la NWHL, l’an dernier, et Johanna Boynton, une ancienne capitaine de l’équipe de Harvard.

Murphy a été entraîneuse à Brown pendant 18 saisons, guidant l’équipe vers 318 victoires, ce qui était alors un record de la NCAA en hockey féminin. Elle a aussi dirigé les Blades de Boston et le Kunlun Red Star, de la LCHF.