(Toronto) David Ayres a participé à un petit match organisé la semaine dernière.

Entre le travail, les enfants et enfiler l’uniforme des Maple Leafs de Toronto en tant que gardien d’entraînement, le chauffeur de resurfaceuse de 42 ans n’a pas sauté sur la glace avec ses amis depuis quelques mois.

Maintenant, une de ses pièces d’équipement qu’il a utilisé pour ledit match se trouvera au Temple de la renommée du hockey.

Ayres, le gardien d’urgence qui a été propulsé au vedettariat après avoir été appelé en relève par les Hurricaines de la Caroline quand leurs deux gardiens ont subi une blessure contre les Maple Leafs, samedi, a donné son bâton au Temple de la renommée, vendredi.

« Je ne m’attendais pas du tout à ça, a mentionné Ayres lors d’une cérémonie à Toronto. Je m’attendais à aller sur la patinoire, à jouer quelques minutes et à me faire interviewer une ou deux fois. »

Ce n’est vraiment pas ce qui s’est produit.

Ayres s’est élevé au titre de vedette internationale depuis qu’il est devenu le plus vieux gardien de l’histoire de la LNH à remporter son premier match. Il est aussi devenu le premier gardien d’urgence à signer une victoire.

Originaire de Bowmanville, en Ontario, Ayres a été interviewé une douzaine de fois, il a fait une apparition aux émissions américaines Today et The Late Show with Stephen Colbert et il a été invité par les Hurricanes en compagnie de son épouse, mardi, à Raleigh.

« Tu ne réalises pas à quel point il y a de l’adrénaline dans tes veines quand tu participes à quelque chose du genre », a affirmé Sarah Ayres, qui est devenue une sensation sur Twitter grâce à un gazouillis coloré lorsque son mari est entré dans le match.

Son époux a rencontré le commissaire de la LNH, Gary Bettman, à New York, il a parlé au téléphone avec l’animateur James Corden et il a reçu un appel du premier ministre de l’Ontario, Doug Ford.

« Je n’ai pas encore eu l’occasion de tout absorber, a dit David Ayres. L’accueil de tout le monde et le positivisme entourant cette histoire sont fantastiques. »

Ayres, qui a subi une greffe de rein au milieu des années 2000, a alloué un but aux Maple Leafs lors de leurs deux premiers lancers, mais il a stoppé les huit suivants, dont le dernier avec sa mitaine alors que la sirène marquait la fin de la rencontre.

« Il y a tellement d’excitation et soudainement, la foule t’aperçoit, a-t-il indiqué lorsqu’il a sauté sur la glace du Scotiabank Arena, samedi. Tes jambes se raidissent et la nervosité se met de la partie. »

Ayres, qui n’est pas un employé du groupe Maple Leaf Sports & Entertainment, est en très bonne forme pour son âge et il adore donner un repos au partant Frederik Andersen et à son adjoint Jack Campbell lors des entraînements.

Son curriculum vitae en matière de hockey est toutefois très mince. Ses derniers matchs compétitifs notoires remontaient à 2014, lorsqu’il jouait à la Coupe Allan, une ligue pour hommes de haut niveau.

Malgré la belle histoire, les directeurs généraux de la LNH discuteront notamment de la situation entourant les gardiens d’urgence, la semaine prochaine, en Floride.

« Les gens pensent qu’ils m’ont fait descendre de la Zamboni, qu’ils m’ont donné un équipement et qu’ils m’ont souhaité bonne chance. Ce n’était pas le cas, a expliqué Ayres, qui agit aussi à titre de gardien d’urgence dans la Ligue américaine de hockey. Je comprends leur point, mais j’aimerais voir quelqu’un d’autre dans la ligue obtenir cette même occasion. »

Parlant d’occasion, Ayres espère utiliser la nouvelle renommée pour conscientiser la population au don d’organes. Il sera aussi présent au match des Blades de Saskatoon, vendredi prochain, afin d’appuyer l’événement de l’équipe de la Ligue de l’Ouest visant à promouvoir cette cause.

Natif de Whitby, en Ontario, Ayres n’avait jamais visité le Temple de la renommée du hockey à son emplacement actuel avant vendredi.

Il y reviendra assurément plus souvent avec sa conjointe et leurs trois enfants maintenant que son nom est associé à celui d’autres grands de l’histoire du sport.