Carey Price obtiendra jeudi soir son 36e départ de la saison devant le filet du Canadien. Ses adjoints en ont totalisé neuf.

Les adversaires du jour, les Oilers d’Edmonton, sont à l’autre extrémité du spectre. Mike Smith défendra leur filet, et obtiendra ainsi son 22e départ de la saison. Son adjoint, Mikko Koskinen, a quant à lui amorcé 24 matchs.

« Mike a retrouvé ses moyens, il joue bien, donc on fait jouer le gardien qui est hot, a expliqué l’entraîneur-chef des Oilers, Dave Tippett, à l’issue de l’entraînement optionnel des Albertains au Centre Bell. On l’a fait avec Koskinen en décembre. Mike est un vétéran. Quand il joue, il est impliqué, il donne de la vie à notre groupe. »

Price partage le premier rang de la LNH avec Connor Hellebuyck et Frederik Andersen pour le nombre de départs. Du reste, seulement 15 gardiens ont atteint la marque des 30 départs jusqu’ici. De nombreuses équipes ont opté pour une séparation relativement égale des tâches, comme les Islanders (23 départs pour Semyon Varlamov, 19 pour Thomas Greiss), les Penguins (24 pour Matt Murray, 19 pour Tristan Jarry) ou les Bruins (26 pour Tuukka Rask, 18 pour Jaroslav Halak).

Chez les Oilers, la formule en début de saison était que chaque gardien avait droit à deux départs de suite, en alternance. Le rythme a changé en décembre, au gré des performances des deux hommes masqués. À la fin du mois, Koskinen a obtenu quatre départs d’affilée, après que Smith eut aligné quelques sorties plus difficiles. Et voilà que Smith obtiendra à son tour un quatrième départ de suite. Il présente une fiche de 2-0-1 à ses trois derniers.

« Je n’ai pas souvent vécu une telle situation dans ma carrière, a admis Tippett. À Dallas, j’ai eu Marty Turco, ensuite Ilya Bryzgalov et Mike Smith en Arizona. Mais avant que la saison commence, je regardais le calendrier. Je pense que c’est devenu de plus en plus une ligue à deux gardiens, surtout dans l’Ouest, avec le voyagement. On a deux gardiens parfaitement capables de faire le travail. On essaie de maximiser chacun des départs. »

Smith, lui, ne se plaindra évidemment pas de jouer plus de matchs.

« Plus tôt dans ma carrière, j’essayais de trouver des façons de jouer davantage. Ensuite, j’ai eu la chance d’être celui qui jouait plus souvent, a expliqué Smith. Les deux expériences ont été bénéfiques. Mais dernièrement, c’était bien de trouver mon rythme accumuler des victoires et trouver ma confiance. »

Nouveau rôle pour Chiasson

En 2018-2019, Alex Chiasson avait passé une bonne partie de la saison au sein du trio de Connor McDavid et Leon Draisaitl, deux joueurs réputés pour aider leurs coéquipiers à marquer, paraît-il. Par conséquent, le Québécois avait établi des sommets pour les buts (22), les points (38) et le temps d’utilisation (16:58). Ces chiffres lui avaient valu un contrat de deux ans, signé le 1er juillet dernier, à 2,15 millions de dollars par saison.

PHOTO JEROME MIRON, USA TODAY SPORTS

Alex Chiasson

Avec 14 points, dont 5 buts, en 39 matchs, et un temps d’utilisation amputé de quatre minutes, Chiasson est loin de ses statistiques de la saison dernière.

« C’est une saison de hauts et de bas, a reconnu Chiasson, une expression également utilisée par Tippett. Mais dans cette ligue, tu ne sais jamais ce qui peut arriver. J’essaie de ne pas mettre trop d’importance sur ce que je ne contrôle pas. »

C’est pourquoi il assure ne pas être déçu outre mesure de ne plus jouer avec les deux prodiges.

« J’ai encore la chance de jouer avec eux, parce que James [Neal] et moi, on se partage du temps avec la première unité d’avantage numérique. James a été une super addition pour nous. J’essaie de pousser un peu les troisième et quatrième trios, je prends beaucoup de leadership là-dessus. Et j’ai fait partie d’une équipe [Washington] qui a gagné la Coupe. Je n’ai pas la recette, mais il y a des choses que je connais et j’essaie de l’apporter à l’équipe. »

Cette année, c’est Zack Kassian (6 pi 3, 211 lb) qui est principalement employé aux côtés de McDavid et Draisaitl. Avant Chiasson (6 pi 4, 208 lb), Patrick Maroon (6 pi 2, 236 lb) avait occupé ce rôle. On notera que les trois ailiers ont en commun d’être de solides pièces d’homme. Kassian et Maroon ont toutefois un style de jeu davantage axé sur la robustesse que Chiasson.