(Washington) Le président américain Donald Trump a honoré mardi les joueurs des Blues de St. Louis pour leur conquête de la coupe Stanley, en juin, et a profité de l’opportunité pour annoncer l’envoi d’un émissaire en Turquie, faire allusion à l’économie et à une entente en matière agricole avec la Chine et tourner en dérision la possibilité d’une destitution.

Pour les Blues, il s’agissait davantage d’une dernière chance de célébrer le premier titre de leur histoire que de faire une déclaration politique.

Comme d’anciennes équipes championnes de la LNH, ils ont décidé de respecter la longue tradition de rendre visite au président à la Maison-Blanche, alors que des formations de la NBA et d’autres ligues ont soit refusé, n’ont pas reçu d’invitation ou se sont fait dire qu’elles n’étaient plus invitées par Trump.

Les Blues comptent sur de nombreux joueurs originaires du Canada et un seul Américain au sein du groupe qui a battu les Bruins de Boston en finale.

Tous les joueurs qui sont de retour avec l’équipe ont participé à la visite, ont rencontré Trump et étaient présents lors de la cérémonie tenue dans la roseraie de la Maison-Blanche.

« Peu importe ce que nous faisons, nous le faisons en groupe, a déclaré Alex Steen, l’un des assistants au capitaine des Blues. Je pense que c’est de cette façon que nous avons gagné. Nous formons un groupe très serré. »

Trump s’est mis à parler du retour au pays de soldats envoyés outre-mer, du marché boursier et a révélé que le vice-président Mike Pence se dirigeait vers la Turquie pour tenter de conclure un cessez-le-feu.

Lorsqu’il est revenu sur le sujet des Blues, il a rappelé leur incroyable remontée de la dernière place jusqu’au championnat, accompagné de références à Steen, au propriétaire Tom Stillman, au capitaine Alex Pietrangelo, au gardien Jordan Binnington, à l’attaquant Jaden Schwartz — qu’il a appelé « Jason » — et à Ryan O’Reilly, le vainqueur du trophée Conn-Smythe.

« Il n’y a pas grand-chose de mieux que de voir le Bureau (ovale) et d’effectuer une visite de la Maison-Blanche », a déclaré Schwartz, qui sait très bien qu’il a peut-être hérité d’un nouveau surnom.

« C’est quelque chose dont on va se souvenir toute notre vie. »

Trump a même parlé de « Gloria », le succès de la chanteuse Laura Branigan en 1982 qui est devenu le thème de l’équipe, et n’a pas oublié Laila Anderson, la jeune partisane des Blues qui lutte contre une rare maladie auto-immune et qui s’est avérée l’inspiration de toute l’équipe.

Stillman, qui a remis à Trump un chandail des Blues sur lequel avait été cousu le no 45, a qualifié l’après-midi de célébration légère et amusante. Il a repris les propos de Steen pour expliquer pourquoi toute l’équipe était sur place — un contraste avec l’absence du gardien Braden Holtby et de l’attaquant Brett Connolly des Capitals de Washington en mars dernier, en guise de soutien pour Devante Smith-Pelly.

Le commissaire Gary Bettman a assisté à la cérémonie.