La voix au bout du fil n’est pas vraiment enjouée, mais Charles Hudon est tout de même affirmatif: dès son arrivée au camp d’entraînement, il compte montrer à ses patrons qu’ils ont eu tort de le confiner à un rôle marginal la saison dernière.

Le Québécois a signé vendredi matin un contrat d’une saison à un volet qui lui rapportera 800 000 $ US. Malgré une légère augmentation de salaire, ce n’est pas le pactole, mais c’est tout de même une petite victoire pour celui qui s’était avait d’abord décliné une offre à deux volets.

«Moi, ce que je veux, c’est jouer au hockey, de n’importe quelle manière, à n’importe quelle place. Pour l’instant, c’est avec le Canadien. Je suis content», a dit le petit attaquant de 25 ans en conférence téléphonique.

On peut facilement comprendre qu’il ne s’étouffe pas d’enthousiasme à la suite de la saison difficile qu’il a connue. Confiné aux estrades pendant l’essentiel de l’hiver, il a été limité à 32 matchs, au cours desquels il n’a inscrit que 5 points. Il s’agissait dans son cas d’une sérieuse régression par rapport à sa récolte de 30 points, dont 8 en avantage numérique, en 78 rencontres à sa saison recrue.

Il n’a pas tenté de cacher son insatisfaction par rapport à la situation, au point où son agent a tenté de provoquer une transaction.

«Bien sûr que c’était frustrant, mais ça fait partie du hockey», a-t-il convenu.

N’empêche, le jeune homme assure qu’il se présentera au camp d’entraînement gonflé à bloc. «Je vais prendre ma place», a-t-il assuré.

«Je peux maintenant mon concentrer sur mon entraînement, corriger des choses et revenir plus fort. Je vais essayer de changer la façon dont m’ont vu Claude [Julien] et Marc [Bergevin] l’année passée. Je veux être plus positif.»

«Le passé est passé, je regarde le présent», a-t-il conclu.

En paraphant son entente avec le Canadien, Hudon s’est du coup évité le processus d’arbitrage.

Le hockeyeur de cinq pieds, 10 pouces et 196 livres a été sélectionné en cinquième ronde, 122e au total, par le Canadien lors du repêchage de la LNH en 2012.

— Avec La Presse canadienne