(Sunrise, Floride) Le gardien de but québécois Roberto Luongo a annoncé sa retraite à l’âge de 40 ans, mercredi, après une carrière bien remplie de 19 saisons dans la LNH.

Luongo a annoncé sa décision par l’entremise de son compte Twitter officiel, en publiant une photo d’une paire de jambières accrochées sur un câble, avec la mention: «J’ai décidé de transférer mes talents dans une résidence pour personnes âgées de South Beach».

«Ç’a été l’une des décisions les plus difficiles de ma vie, et ça m’a pris du temps avant de la prendre», a-t-il écrit dans une lettre adressée aux partisans sur le site internet des Panthers.

«J’adore ce sport, mais l’implication nécessaire pour me préparer, pour préparer mon corps, est devenue trop difficile, a admis Luongo. […] Puis, pour la première fois de ma carrière, je dois admettre que je n’étais pas excité par la perspective de me retrouver sur la patinoire vers la fin du mois de juillet.

«J’ai donc décidé d’annoncer ma retraite, et c’est assez difficile à accepter», a-t-il ajouté.

Alexandre Burrows, qui a joué pendant huit saisons avec Luongo chez les Canucks, a tenu à saluer la carrière du gardien, en marge du camp de perfectionnement du Canadien au complexe Bell de Brossard mercredi après-midi.

«Il détestait accorder des buts. Il était un fier compétiteur et c’est pour ça qu’il a été capable d’être si bon, si longtemps», a expliqué Burrows, qui travaille maintenant pour le Tricolore.

«Quand il est arrivé à Vancouver, il a aidé l’équipe à atteindre un autre niveau. C’est sans équivoque grâce à Roberto si nous avons eu autant de succès pendant quelques saisons. Nous savions qu’il allait faire les arrêts clés chaque soir et nous garder dans les matchs. Il voulait tout le temps gagner et c’était contagieux au sein du groupe. Mais quand venait le temps de relaxer et d’avoir du plaisir, Roberto était un pince-sans-rire et j’ai eu beaucoup de plaisir à jouer avec lui», a ajouté le Québécois.

Ses anciens coéquipiers en Floride, de même que le directeur général des Panthers Dale Tallon, lui ont aussi rendu un vibrant hommage.

«Dès que j’ai eu la chance d’avoir une place dans le vestiaire avec lui, j’ai réalisé que Roberto personnifiait ce que doit être un bon leader», a mentionné l’attaquant des Panthers Vincent Trocheck, dans un communiqué émis par l’équipe.

«L’impact qu’il a eu sur le noyau de notre équipe, sa culture et notre communauté est indéniable, a renchéri Tallon. Il a toujours abordé les enjeux au sien de notre équipe avec une détermination et un niveau de classe sans égal. Il laisse non seulement un héritage dans le sud de la Floride, mais également un héritage au sport lui-même.»

Luongo a cependant été ralenti par d’importantes blessures à une hanche au cours des dernières saisons, et les exercices qu’il devait constamment effectuer pour se préparer l’ont aidé à prendre sa décision.

Il a d’ailleurs confié qu’il s’accorderait maintenant quelques mois de repos, mais il n’a pas fermé la porte à un retour au sein de l’organisation des Panthers.

«Nous jouons pour gagner la Coupe Stanley, ou du moins avoir une chance de l’emporter, a dit Luongo. C’est difficile, car je crois que cette équipe va dans la bonne direction, qu’elle est près de franchir une étape importante. Je voulais absolument en faire partie. Avec l’arrivée de "Coach Q" (Joel Quenneville), c’est une période exaltante qui attend les Panthers de la Floride.»

Le Montréalais a préservé une fiche de 489-392-124, avec une moyenne de buts alloués de 2,52 et un taux d’efficacité de 91,9% en 1044 matchs en carrière dans le circuit Bettman avec les Islanders de New York, les Panthers et les Canucks de Vancouver. Luongo a aussi enregistré 77 jeux blancs en carrière.

Luongo occupe aussi le troisième rang de l’histoire au chapitre des victoires parmi les gardiens de la LNH, derrière Martin Brodeur et Patrick Roy. Brodeur est également le seul gardien à avoir disputé plus de matchs et à avoir effectué plus d’arrêts que Luongo en carrière dans le circuit Bettman.

Le Québécois n’a cependant jamais remporté la Coupe Stanley, mais ce n’est pas faute d’avoir essayé. Alors qu’il était le gardien des Canucks, ceux-ci se sont inclinés en sept matchs devant les Bruins de Boston lors de la série finale de la Coupe Stanley en 2011.

Luongo a été sélectionné par les Islanders au quatrième rang universel du repêchage de la LNH en 1997.

— Avec La Presse canadienne