(Saint-Louis) Après s’être inclinés lors des deux derniers affrontements, les Bruins de Boston ont gâché la fête à St. Louis, dimanche soir, privant les partisans des Blues de voir leur équipe soulever le précieux trophée de Lord Stanley pour la première fois en 51 ans d’histoire.

Tuukka Rask a été intraitable et les Bruins ont forcé la tenue d’un septième match en défaisant les Blues 5-1, lors du sixième match de la finale de la Coupe Stanley.

Les Bruins auront la chance de terminer la saison en beauté mercredi, alors que la rencontre ultime sera présentée à Boston.

« La planète hockey adore les matchs no. 7. Que la meilleure équipe gagne », a déclaré l’entraîneur-chef des Bruins, Bruce Cassidy.

Brad Marchand a d’abord profité de l’avantage de deux hommes pour donner un coussin d’un but aux Bruins en première période. Brandon Carlo, Karson Kuhlman, David Pastrnak et Zdeno Chara ont ouvert la machine au troisième engagement pour porter le coup fatal.

Rask a tenu le fort contre vents et marées pour conserver l’avance des siens et a repoussé 27 des 28 tirs dirigés vers lui du côté de Bruins, qui participent à la finale pour une troisième fois en huit ans.

« Il est notre meilleur joueur, a admis le défenseur des Bruins, Charlie McAvoy. Il multiplie ses efforts lorsque ça compte et nous avons toute la confiance du monde en lui. C’est notre pilier. »

Ryan O’Reilly a gâché le jeu blanc de Rask lorsqu’il a fait bouger les cordages à 12 : 01 au troisième vingt. Les hommes de Craig Berube ont dirigé 12 lancers lors des quatre avantages numériques offerts par les Bruins sans toutefois être en mesure de trouver le fond du filet.

Jordan Binnington a limité les dégâts lors des deux premières périodes chez les Blues, ne cédant qu’une seule fois sur 20 lancers. Le train a toutefois déraillé lors des 20 dernières minutes de jeu et le gardien recrue a totalisé 27 arrêts.

« Si on m’avait dit il y a quatre mois que nous allions disputer un match ultime en finale de la Coupe Stanley, je crois que je ne l’aurais pas cru, a raconté Berube. Nous sommes une équipe qui se débrouille bien à l’étranger. Nous avons remporté deux matchs à Boston dans cette série, alors nous sommes confiants. »

Malgré l’atmosphère électrisante du Enterprise Center, les Bruins ont été opportunistes au premier tiers.

Marchand a une fois de plus démontré la puissance de l’avantage numérique des Bruins, alors que deux joueurs des Blues se trouvaient au cachot. L’attaquant a complété un tic-tac-toe en décochant un tir sur réception précis dans la partie supérieure du filet.

Alex Pietrangelo a fait sautiller la foule au deuxième engagement, alors que Marchand se trouvait au banc des pénalités. Il a d’abord profité d’un retour de lancer pour décocher un tir qui a frappé le poteau rapproché. Charlie McAvoy a rapidement bondi sur le disque, qui virevoltait dans le dos de Rask, et l’a frappé au vol pour empêcher Pietrangelo de remettre les compteurs à zéro.

Rask a de nouveau fermé la porte quelques instants plus tard devant O’Reilly pour préserver l’avance des siens.

Carlo a jeté une douche froide sur les partisans des Blues en déjouant Binnington après que la rondelle eut effectué un bond capricieux.

Inséré dans la formation pour la première fois depuis le 30 avril, Karson Kuhlman a par la suite touché la cible à mi-chemin au troisième tiers pour creuser l’écart 3-0.

Les espoirs des Blues ont semblé renaître de leurs cendres lorsque O’Reilly a touché la cible, moins de deux minutes plus tard.

Le Québécois Samuel Blais, qui remplaçait Ivan Barbashev dans la formation des Blues, a cependant été coupable d’un revirement derrière le but des siens, ce qui a permis aux visiteurs de mettre la table pour leur quatrième but. Sean Kuraly a soutiré le disque à Blais et Pastrnak a fait preuve de patience dans l’enclave avant de battre de vitesse Binnington.

Chara a enfoncé le clou en inscrivant son deuxième but des séries dans une cage déserte.

Les Blues bénéficiaient du retour de l’attaquant Robert Thomas, qui a raté les quatre dernières rencontres en raison d’une blessure dont la nature n’a jamais été dévoilée. Barbashev purgeait quant à lui une suspension d’un match en raison du coup à la tête qu’il a asséné à Marcus Johansson, jeudi.

Les Blues ont été balayés à leurs trois participations précédentes à la finale de la Coupe Stanley, en 1968, 1969 et 1970, en tant que vainqueurs de la nouvelle association composée des six équipes d’expansion de la LNH.

Les Bruins ont remporté les grands honneurs face aux Canucks de Vancouver en 2011, avant de baisser pavillon devant les Blackhawks de Chicago en 2013.