Le Canadien peut-il demander à Carey Price de garder le fort jusqu'à la fin de la saison, et peut-être aussi en séries éliminatoires? Martin Biron croit que oui.

Biron, ancien gardien pendant de multiples saisons dans la Ligue nationale et maintenant analyste, juge que Price a encore amplement d'essence dans le réservoir.

«C'est drôle à dire, mais c'est plus facile de jouer autant de matchs en fin de saison qu'au début, explique-t-il en entrevue téléphonique. À ce moment-ci du calendrier, c'est l'adrénaline qui embarque. Les gardiens de la Ligue nationale s'entraînent pour ça, ils sont habitués. C'est comme si ton corps réagit selon le mois de l'année. C'est possible de jouer autant de matchs et de maintenir aussi un calibre de jeu très élevé. Et puis, si jamais il est fatigué et qu'il est à 90% de ses capacités physiques, Carey Price est meilleur que bien des gardiens qui sont à 100%!»

Ces jours-ci, le gardien du Canadien semble, en effet, avoir retrouvé son efficacité des beaux jours. Depuis une mauvaise soirée de 8 buts le 8 mars à Anaheim contre les Ducks, Price a accordé deux buts ou moins dans six des sept matchs suivants. Un retour en forme qui a permis au club montréalais de récolter 9 points sur une possibilité de 14 lors de cette série productive.

Alors que le Canadien se prépare à accueillir les Panthers de la Floride, ce soir au Centre Bell, Martin Biron estime que Price est parfaitement capable de poursuivre sur cette lancée.

«Vers la fin du calendrier, les entraîneurs de la Ligue nationale ont l'habitude de réduire le temps d'entraînement et de passer aux horaires facultatifs, de faire remarquer l'ancien gardien des Sabres de Buffalo, des Flyers de Philadelphie, des Islanders de New York et des Rangers de New York. Alors, Carey Price va avoir des périodes de repos entre les matchs et il aura l'énergie pour continuer.

«C'est sûr qu'un gardien reposé qui arrive en séries, ça peut être bon. Par exemple, Matt Murray n'avait pas disputé beaucoup de matchs en saison avec les Penguins [de Pittsburgh] au moment où les séries ont commencé quand ils ont tout gagné. Mais je vois Carey Price un peu comme Martin Brodeur, Patrick Roy ou Dominik Hasek, tous des gardiens qui étaient capables de composer avec une grosse charge de travail. Dans son cas, je m'attendrais peut-être à une baisse de régime au deuxième tour des séries... si jamais le Canadien se rend là.»

Il faut préciser qu'à ce rythme, le gardien numéro un du Canadien se dirige vers la deuxième saison la plus occupée de sa carrière. Price a déjà pris part à 61 matchs, et s'il obtient le filet lors des six derniers matchs de la saison - une très forte possibilité -, il atteindrait alors la marque des 67 matchs, soit seulement 5 matchs de moins que les 72 rencontres auxquelles il avait pris part en 2010-2011, sa saison la plus chargée depuis qu'il évolue dans la LNH. Ajoutons de plus que cette saison, un seul gardien, Devan Dubnyk, du Wild du Minnesota, a été plus sollicité que Price, ayant participé à 63 matchs avant les rencontres d'hier soir.

Pour le Canadien, l'imposante charge de travail de Carey Price n'est peut-être pas le scénario idéal, mais il s'agit d'un scénario nécessaire lorsque le gardien substitut n'inspire plus aucune forme de confiance, selon Martin Biron.

«Si Antti Niemi avait eu de meilleurs résultats, je pense qu'on le verrait dans les six derniers matchs. Mais d'un autre côté, si Niemi avait mieux joué, le Canadien aurait peut-être une avance de six ou sept points sur les Blue Jackets de Columbus au classement, d'ajouter Biron. Alors, le Canadien n'a aucune raison d'hésiter dans le choix de son gardien... et c'est probablement une bonne affaire!»

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Les derniers matchs du Canadien

26 mars - contre les Panthers de la Floride

28 mars - à Columbus

30 mars - à Winnipeg

2 avril - contre le Lightning de Tampa Bay

4 avril - à Washington

6 avril - contre les Maple Leafs de Toronto

Les derniers matchs des Blue Jackets de Columbus

26 mars - contre les Islanders de New York

28 mars - contre le Canadien

30 mars - à Nashville

31 mars - à Buffalo

2 avril - contre les Bruins de Boston

5 avril - à New York (Rangers)

6 avril - à Ottawa