La dernière fois que le Canadien a vu les Sabres de Buffalo, c'était à l'Action de grâce américaine. Les Sabres venaient de remporter sept victoires de suite et allaient en remporter une huitième contre le Tricolore.

La veille de ce match, Jason Pominville nous expliquait que les jeunes des Sabres comme Jack Eichel, Rasmus Ristolainen et Sam Reinhart découvraient à quoi ressemblait la fièvre du hockey dans la ville, après des années de morosité. La séquence des Sabres allait finalement se terminer à 10 victoires.

Ce que les choses peuvent changer en quatre mois...

Depuis ? Une fiche de 14-27-7. Ils sont désormais à 14 points d'une place en séries et seront mathématiquement éliminés d'ici quelques jours.

« On n'était pas aussi bon que ce que notre fiche indiquait en début de saison. Et en ce moment, on n'est pas aussi mauvais, tempère Pominville.

« Nos gardiens jouaient au-dessus de leur tête et Jeff Skinner marquait sur 25 % de ses tirs. Ça fait une différence. En ce moment, c'est le contraire. On arrive en troisième période et l'écart est souvent d'un but, mais on perd. »

Pominville a une bonne mémoire. Sept des 10 victoires pendant la séquence avaient été acquises en prolongation ou en tirs de barrage. Sur les trois victoires en 60 minutes, deux avaient été enregistrées par un écart d'un but.

Cela dit, la récente glissade des Sabres n'a rien de glorieux. Au coeur de cette séquence, il y a notamment trois matchs de suite où l'équipe a été blanchie. Eichel était suspendu pour deux de ces trois matchs. Skinner, qui était rendu à 17 buts en 23 matchs lors du dernier passage du CH à Buffalo, a marqué une seule fois à ses 16 dernières rencontres.

Difficile pour Pominville

Et Pominville, lui, totalisait alors neuf buts et neuf passes en 23 rencontres. Lui aussi a ralenti, et à titre de vétéran de 36 ans dans une équipe qui veut développer des jeunes, il a dû sauter son tour à quelques reprises, dont lors des deux derniers matchs.

Ce soir, il retrouvera toutefois sa place et devrait jouer au sein d'un trio offensif avec Skinner et Evan Rodrigues.

« Même quand je jouais au sein du premier trio, je finissais les matchs à 12 ou 14 minutes. Je ne jouais pas en avantage numérique et [l'entraîneur] trouvait toujours le moyen de me donner moins de glace. »

Pominville est bien réaliste, mais refuse de s'avancer sur ses perspectives d'avenir, lui qui écoule la dernière année de son contrat.

« Je ne pense pas au fait que ça pourrait être ma dernière rencontre à Montréal. Si ça doit l'être, ça le sera.

« J'essaie d'apprécier le moment. J'y vais un jour à la fois. Je me sens bien, je suis en santé. À la fin de la saison, je prendrai du temps pour réfléchir à mon avenir et à celui de ma famille. »

Détendu

Les Sabres vivent une autre saison de misère. Ils sont en voie de rater les séries pour une huitième année de suite. Engagez une conversation avec les collègues de Buffalo et vous sentirez vite un certain cynisme à l'égard de l'équipe.

Par contre, c'est un vestiaire plutôt détendu qui s'est ouvert à nous samedi matin. Fidèle à son habitude, Pominville a pris plusieurs minutes pour les médias francophones. Face à lui, les recrues Casey Mittelstadt et Rasmus Dahlin s'épataient d'apprendre que leur coéquipier Marco Scandella parlait français.

Et puis, dans le coin, Casey Nelson nous parlait avec fierté de sa spectaculaire chevelure. Le défenseur a une bonne crinière depuis quelques mois, mais récemment, des coéquipiers l'ont mis au défi de raser ses cheveux sur le côté, ce qu'il a fait. « Pour détendre un peu l'atmosphère dans le vestiaire », confie celui qui aurait pu jadis passer pour le sixième membre de Def Leppard.

Et ta copine, qu'en pense-t-elle ? « C'est ma décision, pas la sienne ! »

Formation attendue ce soir

Sheary-Eichel-Nylander

Skinner-Rodrigues-Pominville

Sobotka-Mittelstadt-Reinhart

Girgensons-Larsson-Okposo

Bogosian-Ristolainen

Dahlin-Montour

Scandella-Nelson

Hutton