En le laissant de côté mardi à Los Angeles, Claude Julien souhaitait que Jesperi Kotkaniemi se repose, et qu'il profite de son repos pour observer un match de la LNH du haut des airs. Ce que le jeune homme a fait. Des cinq joueurs du CH laissés de côté, il est le seul que nous avons aperçu dans les hauteurs du STAPLES Center.

«Le jeu semblait assez lent d'en haut. On est assis haut!», a lancé le jeune homme, après l'entraînement d'aujourd'hui.

Cet après-midi, c'était donc le retour à l'entraînement, cette fois au domicile des Sharks. Kotkaniemi n'avait pas repris sa place dans les quatre premiers trios, mais Julien dévoile rarement ses changements de trio une journée d'avance. C'est d'ailleurs le matin même du match, mardi, que Kotkaniemi a perdu sa place.

Pour l'heure, Julien dit ne pas avoir pris de décision quant à sa formation de demain. Le Finlandais de 18 ans, lui, refuse de faire des vagues, après avoir été écarté de la formation pour la première fois de sa jeune carrière.

«Je pense que l'entraîneur sait ce qui est le mieux pour moi. Il m'a dit qu'il a fait ça avant avec d'autres jeunes, donc je lui fais confiance», a indiqué Kotkaniemi.

Le numéro 15 a toutefois assuré qu'il ne ressentait pas de fatigue, même si Julien avait évoqué cette raison pour justifier sa décision.

«Je ne pense pas. Je ne me sens pas trop fatigué, mais j'ai confiance en l'entraîneur», a-t-il mentionné.

Le problème, c'est que Jordan Weal s'est très bien tiré d'affaire en remplacement de Kotkaniemi au centre du troisième trio, avec le but gagnant et du succès aux mises au jeu. À moins qu'un des membres du quatrième trio doive céder sa place. L'unité pilotée par Nate Thompson a été dominée hier en possession de rondelle.

À suivre demain matin.

Le mauvais sort à chasser

Le Canadien tentera demain de mettre fin à une séquence de deux décennies sans victoire à San José. La dernière victoire de l'équipe remonte au 23 novembre 1999. Depuis, le CH a subi 11 défaites de suite.

Brendan Gallagher a été très honnête sur le sujet.

«J'ai connu des matchs très difficiles dans cet édifice, a admis le fougueux ailier droit. Je ne sais pas pour quelle raison ça a été difficile. C'est une bonne équipe, et ce, depuis des années. C'est difficile de jouer ici, c'est bruyant, il y a beaucoup d'ambiance. La clé est de connaître un bon départ. Les fois où on a survécu aux 10 premières minutes, on restait généralement dans le coup et on avait une chance de gagner. Mais si on prend des punitions, on accorde des buts, ils carburent à ça.

«Je mentirais si je disais que je n'y pense pas. C'est du sport et l'aspect mental y est pour quelque chose. Il y a une formule à suivre si on veut gagner. Si on joue un bon match, on sait qu'on a des chances, qu'on est capables de gagner.»

Julien, lui, n'était guère d'humeur à s'étendre sur la question. «Tout le monde me dit que ça fait quoi, 20 ans? À un moment donné, ça va changer. On espère que ce sera demain», a sèchement répondu l'entraîneur-chef.

Si le Canadien devait finalement conjurer le sort, Gallagher a déjà identifié son bouc émissaire pour les malheurs des dernières années.

«Pleky [Tomas Plekanec] n'a-t-il pas passé la totalité de sa carrière sans gagner ici? Donc si on gagne, je vais blâmer Pleky!»

On ignore toujours qui de Carey Price ou Antti Niemi défendra le filet des Montréalais. La prochaine victoire de Price sera sa 315e et lui permettra de prendre seul le 1er rang de l'histoire du Canadien pour les victoires, devant Jacques Plante.