Jordan Weal ne sait trop s'il va jouer ce soir à New York contre les Rangers, mais si jamais on l'appelle, il sera fin prêt.

Weal est ce joueur de 26 ans que le Canadien a obtenu des Coyotes de l'Arizona en retour d'un autre attaquant, Michael Chaput, à la date limite des transactions dans la LNH, lundi. Il n'y a jamais rien de certain dans le monde du hockey, ni même dans le monde en général, mais à l'entraînement d'hier, Weal faisait partie du quatrième trio montréalais, en compagnie de Nate Thompson et de Dale Weise. Ce qui signifie qu'il pourrait prendre part à un premier match à titre de membre du CH ce soir à Manhattan.

Il dormait au moment où la direction des Coyotes lui a dit d'aller faire ses valises dans la journée de lundi, mais là, il est loin de dormir parce qu'il ne tient plus en place.

« C'est dur de savoir exactement ce qui va se passer en vue de ce match contre les Rangers, parce qu'il manquait une couple de gars à l'entraînement [hier au New Jersey]. Mais je suis prêt. Je sais que je peux aider cette équipe. »

- Jordan Weal

Weal, un gars qui est natif de la Colombie-Britannique, affirme avoir quelques affinités avec sa nouvelle équipe. Ainsi, il a une grand-maman, une Lemieux, dont les origines sont au Québec, et qui était une fan du Canadien, comme le grand-père. Il y a aussi que l'attaquant a déjà à maintes reprises affronté Brendan Gallagher dans ses jours de hockey mineur, dans l'ouest du pays.

Sans compter que Weal admire beaucoup le parcours de Paul Byron, obtenu par le Canadien en 2015 parce que les Flames de Calgary l'avaient « oublié » au ballottage.

« Mon histoire est un peu similaire à la sienne, a-t-il expliqué en entrevue téléphonique après son arrivée à New York avec le reste de l'équipe. Comme Paul, je suis passé par un chemin assez long, moi aussi. Les Kings de Los Angeles m'ont repêché [en 2010], mais ensuite, j'ai passé presque quatre saisons à attendre avec leur club-école de la Ligue américaine. Alors nos histoires sont assez similaires. Paul n'a pas abandonné, et moi non plus. »

On ajoutera que même s'il a grandi en Saskatchewan, y passant ses années de hockey junior à Regina, à des kilomètres et des kilomètres de la marmite montréalaise, Jordan Weal sait très bien à quoi s'attendre.

« Avant d'être échangé aux Coyotes au mois de janvier, j'ai joué pendant plus d'une saison avec les Flyers de Philadelphie, dans une ville américaine où le marché du hockey est assez important... Ce n'est pas comme Montréal en ce qui trait à l'histoire du club, mais je pense que c'est quand même assez similaire. Les fans des Flyers, quand ils ne sont pas contents, ils te le font savoir assez vite. »

Voilà un jeune homme qui ne sera pas trop dépaysé au Centre Bell...