Phillip Danault affirme qu'il a toujours été un joueur à caractère offensif, mais il aimerait mieux que personne ne le sache.

Ainsi donc, au moment de se préparer à affronter le coriace Lightning de Tampa Bay en compagnie de ses collègues du Canadien, samedi soir à l'Amalie Arena, Danault est déjà certain d'une chose : la présente saison sera sa meilleure en quatre ans depuis qu'il patine sur les glaces de la Ligue nationale de hockey.

« Je ne sais pas pourquoi les gens ne me voient pas comme un joueur offensif, a-t-il confié vendredi après-midi en arrivant à Tampa Bay. C'est sûr que cette saison, je trouve que j'ai pris une coche par rapport à la saison dernière, que j'ai amélioré mon jeu. Mais les gens ne le remarquent pas, les gens sont surpris parce que je ne suis pas un joueur flamboyant. Et puis c'est correct de même. J'aime mieux que personne ne me remarque ! »

Malgré tout ça, l'attaquant de bientôt 26 ans, peut-être un peu à son grand désespoir, se fait de plus en plus remarquer. Le voici qui s'amène à Tampa avec une récolte de 40 points en 57 matchs, ce qui est encore mieux que ses 40 points en 82 matchs lors de la saison 2016-2017, qui était la meilleure de sa carrière. Danault vient d'être blanchi à ses deux derniers matchs, mais il a tout de même 9 points à ses 10 dernières rencontres.

Alors, pourquoi sommes-nous tous un peu surpris ? Il convient ici de rappeler que dans ses années de hockey junior, principalement chez les Tigres de Victoriaville, Danault a déjà été un joueur de 67, 71 et 85 points. C'est sans doute pour cette raison que les Blackhawks de Chicago ont choisi de miser un choix de premier tour sur lui (le 26e choix au total) lors du repêchage de 2011.

« Je n'ai jamais été un marqueur naturel dans les rangs mineurs, mais j'étais un passeur. J'avais de bonnes habitudes de travail. J'ai toujours été de même... J'ai été repêché dans le junior avec les Tigres, et j'avais des points à ma fiche dans le junior. Mais je n'ai jamais été celui qui flashe, qui sort de grosses feintes en tirs de barrage ou des choses comme ça. On passe plus inaperçu dans ce temps-là. »

- Phillip Danault

Il jure n'avoir rien fait de différent cet été, lors de son entraînement habituel dans la région de Québec.

« Je me suis préparé pour la saison comme je le fais toujours, avec mon coach de conditionnement physique, les sessions de patinage, le yoga, mon psychologue sportif... Alors ce qui m'arrive cette saison, c'est peut-être juste la maturité, l'assurance, la confiance. Tout ça, ça vient avec un coach qui croit en moi, avec des coéquipiers qui croient en moi. Quand Claude [Julien] m'envoie sur la glace pour une grosse mise en jeu, la confiance augmente automatiquement... et quand Tomas Plekanec est parti, ça m'a peut-être permis de prendre plus de place. »

Et avec tout ça, voilà que maintenant, on remarque Phillip Danault. Ça ne fera sans doute pas son affaire... mais il devra s'y faire.

Drouin se souhaite une victoire...

On le sait, Jonathan Drouin a été échangé du Lightning au Canadien à l'été 2017, et depuis, l'attaquant québécois n'a pas souvent eu le bonheur de battre son ancienne équipe. En fait, en six matchs contre le Lightning, Drouin et le CH n'ont gagné qu'à une seule reprise. « On peut dire qu'il y a pas mal de motivation pour gagner ce match-là, a expliqué Drouin après l'entraînement de vendredi à Tampa. On a besoin de ces deux points-là, surtout après notre match de jeudi à Nashville. »

Photo Olivier Jean, archives La Presse

Jonathan Drouin