C’est un bien drôle de spécimen qui débarque à Montréal ce samedi pour affronter le Canadien.

En théorie, les Rangers de New York sont toujours en reconstruction. Mais quand un club ajoute pendant l’été l’un des meilleurs jeunes défenseurs de la ligue en Jacob Trouba, un marqueur né de 18 ans en Kaapo Kakko et la star offensive Artemi Panarin, la notion de reconstruction devient soudain bien relative.

L’identité de cette équipe reste donc bien difficile à définir. Le Canadien sera-t-il opposé à la formation qui s’est payé les Capitals de Washington mercredi ? Ou à celle qui s’est fait imposer une sévère correction de 9-3 à Tampa Bay la semaine dernière ? Ça reste à voir.

Les Rangers sont en effet capables du meilleur comme du pire. Et comme le Tricolore, ils viennent de trébucher contre les Sénateurs.

En Panarin, par contre, les Blue Shirts misent sur une valeur sûre. À Ottawa vendredi soir, le Russe a mis fin à une séquence de 12 matchs consécutifs avec au moins un point. Il affiche déjà 25 points au compteur, un sommet parmi les joueurs qui ont changé d’équipe pendant la saison morte. S’il ne baisse pas la cadence, il pourrait rêver d’une campagne de 100 points, ou à tout le moins fracasser son record personnel de 87 points atteint la saison dernière chez les Blue Jackets de Columbus.

Après un entraînement optionnel samedi matin, Nate Thompson savait trop bien quel genre de joueur il allait devoir neutraliser.

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Nate Thompson

« Il est tellement dynamique ! C’est un joueur qui se crée de l’espace alors qu’il ne semble pas y en avoir », a fait remarquer le joueur de centre du Canadien.

« Panarin est l’un des joueurs les plus talentueux de la ligue », a renchéri Mike Reilly, qui reviendra au jeu samedi soir après avoir été laissé de côté pendant sept rencontres.

« Il est très intelligent, très fort avec la rondelle… Je dirais que c’est une partie méconnue de son jeu. C’est très difficile de lui enlever le disque », a ajouté le défenseur.

Bien que les Rangers disputeront au Centre Bell un deuxième match en deux soirs,

Pas d’avantage

Claude Julien ne croit pas que son équipe sera nécessairement avantagée par ses deux journées de repos.

« Je l’ai vécu en étant dans l’autre camp : c’est facile de se motiver quand tu viens jouer à Montréal », a résumé l’ex-entraîneur des Bruins.

« Toutes les équipes veulent rebondir après une défaite, trouver une manière de sortir avec énergie », a-t-il encore dit.

Sur une autre note, Julien a de nouveau été interrogé sur le nouveau trio composé de Max Domi, Nick Suzuki et Artturi Lekhonen, réuni pour une première fois contre New York.

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Max Domi

Après avoir longuement discuté la veille de sa décision de ramener Domi au centre et d’envoyer Suzuki à droite, Julien a cette fois justifié la présence sur un trio offensif de Lekhonen, un joueur qui génère peu d’attaque.

« On ne l’a pas mis là pour qu’il marque 30 buts, mais parce qu’il travaille fort dans les coins de patinoire, qu’il sort des rondelles et qu’il travaille bien en échec-avant, a énuméré l’entraîneur. Il ne produit peut-être pas à la hauteur de ce que tout le monde s’attend, mais ça ne fait pas de lui un mauvais joueur. »

Une quinzaine de joueurs – dont les trois membres de ce nouveau trio – ont sauté sur la glace du complexe Bell de Brossard samedi matin pour un entraînement optionnel.

Selon toute vraisemblance, ce sera Carey Price qui défendra le filet du Canadien en soirée. Comme Henrik Lundqvist était en poste vendredi contre les Sénateurs, on peut présumer que le jeune gardien Alexandar Georgiev affrontera le Canadien, lui qui a vu beaucoup d’action cette saison.