Il n’y a pas eu d’agressions sexuelles commises lors d’initiations au sein du Phoenix de Sherbrooke, dans la LHJMQ, a statué l’enquêteur dans un nouveau rapport indépendant.

Toutefois, malgré l’interdiction explicite de la ligue, des soirées arrosées ont bel et bien eu lieu à deux reprises, assez pour mériter un resserrement des pratiques.

À la suite d’allégations d’agressions sexuelles proférées par un ancien joueur du Phoenix dans un journal sportif russe le 15 juin dernier, un cabinet d’avocat indépendant a été engagé par la Ligue de Hockey junior majeur du Québec pour faire la lumière sur les pratiques des joueurs lors de ces soirées festives.

Les allégations faisaient mention d’initiations au cours desquelles des actes sexuels coercitifs, comme l’insertion d’un manche à balai et de biscuits par la voie anale, avaient lieu. Les actes allégués, tels que racontés par le joueur russe en question, Yaroslav Alexeyev, étaient surtout commis par des vétérans de l’équipe à l’endroit de mineurs d’environ 16 ou 17 ans. De tels gestes sont considérés comme des agressions sexuelles par la loi.

«Malgré tout, le rapport commandé par la ligue ouvre les yeux à l’organisation du Phœnix ainsi qu’à toutes les équipes de la ligue sur plusieurs éléments importants, est-il écrit dans le communiqué. Des consignes avaient tout de même été données par l’équipe à ses joueurs, mais les soirées en général se doivent d’avoir des règlements plus serrés.»

Le rapport, rédigé par Me Philippe Frère, propose quatre mesures pour éviter de futurs «incidents malheureux». Un «renforcement» des politiques et des règlements en place; une «prévention supplémentaire auprès des joueurs de la ligue» ; une «meilleure sensibilisation sur la consommation d’alcool et des comportements discriminatoires ou inappropriés» ; un encadrement plus rigoureux, «notamment au niveau de la supervision de ces genres de soirées et du transport sécuritaire des joueurs».

«Malgré notre bonne volonté et notre sens des responsabilités, les consignes que nous avons données aux joueurs ne semblent pas avoir été suffisantes, a déclaré Jocelyn Thibault, directeur général et actionnaire du Phoenix, par voie de communiqué publié par la LHJMQ. Depuis, nous avons resserré davantage les règles lors des rassemblements de joueurs.»

Autant le Phoenix que la LHJMQ ont fait savoir qu’ils ne commenteraient pas davantage le dossier.