Une fois la dernière saison terminée, Daniel Audette apprenait que le Canadien n’allait pas lui offrir un nouveau contrat en vue de 2019-2020. Depuis, l’attaquant de 23 ans s’entraîne… et attend que le téléphone sonne.

Ainsi va la vie pour les joueurs autonomes qui ne font pas partie du sommet de la pyramide au hockey. Depuis l’ouverture du marché de l’autonomie, le 1er juillet, les gros noms ont été embauchés et connaissent déjà leur nouvelle destination pour la saison prochaine, mais pour les autres, c’est le moment de l’attente, et ça peut être long.

« C’est sûr que je voulais rester avec l’organisation du Canadien, mais en même temps, je m’attendais un peu à ça, a admis Audette en entrevue téléphonique avec La Presse, hier. Lors de ma dernière saison [avec le Rocket de Laval], il y a eu des hauts et il y a eu des bas, c’est sûr. On voit depuis la fin de la saison que l’organisation du Canadien a mis plusieurs nouveaux joueurs sous contrat, alors je voyais un peu ce qui était en train de se passer. Il commençait à manquer de place. »

Repêché par le CH avec un choix de cinquième tour en 2014, le 147e au total, Daniel Audette n’aura donc jamais eu la chance de jouer un seul match au Centre Bell avec le grand club. Depuis la fin de ses années au hockey junior en 2015-2016, il a disputé trois saisons avec le club-école du Canadien dans la Ligue américaine, sans jamais recevoir de coup de fil de la part des patrons à Montréal pour une promotion.

« C’est sûr que c’est décevant parce que j’aurais aimé pouvoir jouer pour le Canadien », dit-il. 

Mais je pense que j’ai encore des chances de pouvoir jouer un jour dans la Ligue nationale. J’ai repris l’entraînement déjà à Laval ces dernières semaines parce que c’est ce que je vise.

Daniel Audette

L’attaquant québécois refuse pour le moment d’envisager un scénario où il aurait la chance de poursuivre sa carrière en Europe.

« Mon agent a eu des discussions avec des organisations de la LNH, et il faut seulement trouver ce qui cadre le mieux pour moi en vue de la saison prochaine… Je veux encore jouer en Amérique du Nord quelque part. Mon but, c’est de porter un jour un chandail de la LNH. »

Atroce repêchage

Pour le Canadien, le divorce avec Daniel Audette vient illustrer l’ampleur de l’échec que constitue le repêchage de 2014. Des six joueurs choisis lors de cette cuvée, aucun n’a été en mesure de se dénicher un poste de joueur régulier avec l’équipe.

L’attaquant Nikita Scherbak, le premier choix, n’a été de passage avec le CH que le temps de 37 matchs, et à 23 ans, il est déjà dans la KHL, en Russie. Le défenseur Brett Lernout, un choix de troisième tour, a joué 21 matchs avec la formation montréalaise, et il a dit oui à un contrat d’une saison le 1er juillet avec l’organisation des Golden Knights de Vegas. De ce groupe, il ne reste plus qu’un seul joueur qui demeure sous contrat, l’attaquant Jake Evans, choix de septième tour, qui a passé la dernière saison à Laval.

Quant à Daniel Audette, il aura réussi à obtenir 37 buts et 61 aides en trois saisons dans la Ligue américaine. La dernière saison a été sa campagne la plus productive avec 39 points en 71 rencontres.