Il n’y a pas si longtemps, le Canadien avait un énorme problème au poste de centre. Tout n’est pas encore réglé à cette position, bien sûr, mais au moins, il y a de l’espoir.

Il y a de l’espoir grâce à des gars comme Nick Suzuki.

« De ce que j’ai entendu jusqu’ici, la direction de l’équipe veut que je sois un joueur de centre, a expliqué le jeune attaquant hier à Brossard. J’ai joué comme joueur de centre pendant toute la saison qui vient de se terminer, et ça s’est bien passé. Je suis plus à l’aise à cette position, pour les mises en jeu et aussi pour le travail en zone défensive. Mais je serais à l’aise à l’aile aussi si on me demandait d’y jouer. »

Il n’y a personne qui va le crier haut et fort chez le Canadien, parce que ce ne serait pas le style de la maison de toute façon, mais ils sont plusieurs parmi les décideurs à espérer que Suzuki, qui aura 20 ans en août, soit en mesure d’étonner tout le monde au camp d’entraînement du club, en septembre… Et, pourquoi pas, saisir un poste avec l’équipe.

Scénario un peu trop hollywoodien ? Peut-être, mais peut-être pas. Car Suzuki, malgré son âge, affiche la maturité d’un jeune vétéran, et il vient tout juste de s’offrir une saison de 94 points au hockey junior ontarien, sans compter ses 42 points en 24 matchs de séries éliminatoires avec Guelph.

Premier camp

Doit-on rappeler que ce jeune homme en est à son premier camp de développement avec le Canadien, puisqu’il n’était pas ici à la même date il y a un an ? Obtenu des Golden Knights de Vegas en septembre dernier dans le cadre de la transaction de Max Pacioretty, Suzuki amorce donc un véritable premier contact avec la réalité montréalaise. L’autre joueur obtenu de Vegas, l’attaquant Tomas Tatar, s’est avéré une très belle surprise… mais n’a jamais été le premier prix dans cette affaire.

Voici que ce premier prix est prêt à faire le grand saut chez les pros. Il lui reste à savoir où ça va arriver.

« Ce ne serait pas une déception si j’avais à aller à Laval, a répondu Suzuki. J’ai seulement 19 ans. Mon but, c’est d’atteindre la Ligue nationale, peu importe les échelons que je devrai gravir pour y arriver. Mon but au camp d’entraînement, en septembre, ce sera de faire partie de l’équipe, mais si ça n’arrive pas, je vois en Laval un très bon endroit pour aller jouer au hockey. »

Nouvelle entente pour Reilly

Mike Reilly sera de retour en septembre. Le défenseur a accepté hier un nouveau contrat de deux saisons, pour un salaire annuel de 1,5 million US, selon ce que la direction montréalaise a confirmé.

Reilly, 25 ans, a participé à 57 matchs avec le club la saison dernière. Il avait connu un excellent début de saison mais avait par la suite considérablement ralenti en deuxième moitié de saison, au point d’être souvent laissé de côté par l’entraîneur-chef Claude Julien.

Reilly avait été obtenu du Wild du Minnesota à la date limite des transactions en 2018, en retour d’un choix de cinquième tour au repêchage de 2019. Il a conclu la dernière saison avec une récolte de trois buts et huit mentions d’aide.