En tout cas, personne ne pourra reprocher à Cole Caufield de manquer de confiance en soi.

À peine débarqué à Montréal, le jeune homme voit gros et vise « le top », comme le chantait jadis Dédé Traké. Ce qui revient à dire que Caufield, premier choix du Canadien au dernier repêchage (15au total), se voit déjà dans l’uniforme tricolore au moment où la prochaine saison va s’amorcer, le 3 octobre.

Ainsi, quand on lui demande de se décrire un peu, il n’hésite pas une seconde : « Je pense que je suis capable de tout faire, pour être bien honnête avec vous. »

On peut dire que la table est mise.

Elle l’est depuis hier, en fait, quand le centre d’entraînement du club à Brossard a affiché presque complet pour la journée, la première du camp de développement du club – ça se poursuit jusqu’à demain.

Et peut-être que Caufield y est pour quelque chose, lui qui a montré ce que les experts nous avaient dit à son sujet : un joueur de petite taille, certes, mais aussi un patineur explosif capable de placer la rondelle sous la barre horizontale avec une précision chirurgicale. Son idole de jeunesse était Martin St-Louis, et ceci explique sans doute cela.

Université du Wisconsin

Maintenant, pour la portion technique de l’histoire : Caufield a déjà confirmé son engagement auprès de l’Université du Wisconsin et du club qui y évolue, les Badgers, dans le circuit universitaire de la NCAA. À moins qu’il arrache tout sur son passage à Brossard cette semaine et qu’il ne force la direction du Canadien à revoir ses plans, c’est là-bas qu’il va amorcer la prochaine saison.

Ce qui ne l’empêche pas de viser haut, comme nous l’avons déjà établi.

« Mon travail, c’est de montrer aux gens que je suis ici à ma place, a-t-il répondu hier. Si ça fonctionne, tant mieux. Autrement, ça servirait à quoi de se présenter à ce camp ? Je vais faire ce que je peux et essayer de me trouver une place avec l’équipe. C’est un camp important, je veux faire bonne impression. Mais je suis jeune. La route est longue. »

Pour moi, ce camp, c’est avant tout une question d’adaptation. Le hockey, ça demeure du hockey, peu importe où on est. Ici, il y a des gars qui sont plus gros, mais j’ai dû composer avec ça toute ma vie… je vais m’adapter et je devrais être correct.

Cole Caufield

Lors de la conversation d’hier, le jeune attaquant de 18 ans a parlé du plaisir de jouer au hockey, et on a comme l’impression que les fans montréalais vont l’adopter assez vite. Caufield avait d’ailleurs les yeux assez grands au moment de remarquer la foule de plusieurs dizaines de partisans qu’il y avait à Brossard pour une simple journée de camp préparatoire.

« J’adore le hockey et l’amour du hockey n’est peut-être pas aussi intense d’où je viens [au Wisconsin], alors c’est réconfortant pour moi. J’espère mettre ce chandail un jour le temps d’un match et jouer devant ces partisans. »

« Juste en arrivant [hier matin], c’était déjà assez spécial de voir mon nom comme ça sur le revers du chandail… De toute évidence, c’est ce qui est devant le chandail qui est important. Mais de faire partie de cette organisation, c’est incroyable. »

Et puis vers la fin, Caufield a laissé échapper ce petit bout de phrase qui fera certes plaisir à ses patrons : « Marquer des buts, c’est ce que je fais de mieux. »

Ça tombe bien, c’est en plein ce dont le Canadien a besoin. Ce ne sera peut-être pas pour la saison qui s’en vient, mais Caufield aura sans doute l’occasion de marquer des buts avec le Canadien dans un avenir assez rapproché. Tout le monde le sait… et lui aussi, manifestement.