(Boston) Le capitaine des Bruins de Boston, Zdeno Chara, souffrait de multiples fractures à la mâchoire et a disputé les trois derniers matchs de la finale de la Coupe Stanley avec « deux plaques, quelques fils et des vis » tenant le tout en place.

Vendredi, Chara a louangé les médecins de l’équipe, eux qui ont dû remettre en place son visage après qu’il eut été atteint par une rondelle lors de la première période du quatrième match de la série face aux Blues de St. Louis.

Chara n’a pas rejoué lors du quatrième match, mais a participé aux rencontres suivantes.

« Quand vous êtes atteints par une rondelle ou que vous bloquez un tir, il n’y a rien à faire, a noté Chara. Vous devez être prêts à sacrifier votre corps pour pratiquer ce sport. »

Deux jours après avoir perdu le match ultime 4-1 et regardé les Blues célébrer leur triomphe sur leur patinoire, les Bruins sont revenus à l’aréna pour vider leur casier et rencontrer les membres des médias pour une dernière fois avant les vacances estivales. Chara a aussi confirmé avoir subi une blessure au bas du corps dont la nature n’a pas été dévoilée, ce qui l’a contraint à rater le quatrième match de la finale de l’Association de l’Est face aux Hurricanes de la Caroline.

« Il est comme ça, a dit l’attaquant des Bruins Jake DeBrusk au sujet de son capitaine. C’est une des raisons pour lesquelles il est une source d’inspiration. Les joueurs veulent l’aider. »

L’attaquant Brad Marchand a indiqué qu’il était ralenti par des blessures à l’aine et à l’abdomen, ainsi qu’une élongation à une main subie lors d’un match simulé disputé pour garder la forme après avoir vite balayé les Hurricanes.

Le défenseur Kevan Miller s’est présenté avec des béquilles et a indiqué qu’une fracture à une rotule l’a forcé à rater l’ensemble du tournoi de fin de saison. Patrice Bergeron a aussi confirmé souffrir d’une blessure à l’aine.

Ce qui faisait toutefois le plus mal aux Bruins, c’était la douleur de ne pas avoir gagné le dernier match de la saison.

« Vous commencez à vous poser des questions, a dit Marchand, qui a gagné la coupe Stanley en 2011 avant de perdre en finale deux ans plus tard. Quand vous êtes si près, que vous pouvez presque y goûter, ça vous donne encore plus envie d’y arriver. Et ça rend la défaite encore plus difficile à digérer. »

« Quand vous savez à quel point c’est agréable de gagner, ça devient une source de motivation. »

DeBrusk a noté que sa famille était avec lui et tentait de le consoler depuis la défaite de mercredi soir.

Mais les mots ne peuvent pas vraiment l’aider à oublier sa peine.

« Les gens disent qu’ils sont fiers de vous, mais ce n’est pas ce que vous ressentez, a-t-il dit. Vous passez si près, puis vous perdez, vous perdez devant vos partisans lors d’un match numéro sept. Il est impossible de perdre d’une pire façon. »

Marchand était d’accord.

« Personne ne va dire quelque chose qui va vous aider à mieux vous sentir, a-t-il affirmé. Même si nous gagnons la coupe l’an prochain, ça ne va pas faire oublier ce résultat-ci. »