En gros, il y a un chiffre qui résume tout, et qui explique très bien la victoire des Bruins hier à Columbus, lors du quatrième match de cette série face aux Blue Jackets : cinq.

Parce que cinq, c’est le total des points amassés lors de ce match par le trio de pointe des Bruins, celui de Patrice Bergeron, David Pastrnak et Brad Marchand. Avant ce match-là, les gros canons des Bruins avaient un très modeste total d’un seul point lors des trois rencontres précédentes.

C’est, une fois de plus, toute l’essence du cliché qui veut que les meilleurs doivent être les meilleurs, mais c’est aussi une vérité à laquelle aucune équipe sérieuse ne saurait échapper, surtout pas à ce moment de l’année.

Un autre cliché nous rappelle (trop) souvent que ceux qui gagnent y arrivent parce qu’ils veulent y arriver plus que leurs rivaux, et à ce chapitre, Pastrnak a rapidement donné le ton, lui qui a écopé d’une solide mise en échec du défenseur Adam Clendening, un coup qui aurait pu l’expédier dans le stationnement à plusieurs mètres de là. Mais il s’est relevé comme un grand, et il est allé marquer le premier but du match, un moment important dans cette victoire de 4-1 pour les Bruins.

Bergeron a marqué ensuite, sur une aide de Marchand, qui s’est peut-être souvenu à quel point il peut être utile à son club quand il se concentre sur le hockey, et non sur des idioties.

La série est maintenant égale à 2-2, et cela reflète assez bien ce que l’on a vu depuis le début : du jeu serré, deux équipes qui se ressemblent, deux gardiens qui affichent une belle forme. Fait à souligner, le match d’hier soir a été le premier de cette série à se conclure par un écart de plus d’un but.

Ce qui est une bonne affaire, par ailleurs, parce que sinon, on aurait longtemps entendu parler de ce but des Jackets, leur seul de la soirée, marqué par Artemi Panarin après que la rondelle eut touché le filet de protection derrière le gardien Tuukka Rask. Il est tout d’abord assez incroyable que les quatre officiels affectés au match aient tous perdu la rondelle des yeux en même temps, et encore plus incroyable que ce genre de jeu ne puisse faire l’objet d’une vérification par vidéo.

On l’a déjà écrit ici, on va l’écrire une autre fois : ce n’est pas un bon printemps pour les arbitres, et il faut s’attendre à ce que ce sujet sensible fasse l’objet de vives discussions lors de la prochaine réunion des gouverneurs.

Enfin, puisqu’il est question des zébrés… On ne sait trop si Brad Marchand savait que les arbitres ont la mémoire longue, mais il le sait probablement maintenant.

Ainsi, alors qu’il s’en était très bien tiré mardi soir après son coup sournois à la tête du défenseur Scott Harrington en fin de match, l’agitateur des Bruins s’est vu imposer quatre minutes de punition, en plus d’être jugé coupable sur une faute qui a mené à un tir de pénalité des Blue Jackets, celui de Boone Jenner. Avant le match d’hier soir, Marchand avait écopé de quatre minutes de punition… depuis le début des séries.

On en profite pour rappeler aux plus jeunes d’éviter de faire mal paraître les arbitres. C’est rare que ça rapporte.