L’histoire des Islanders de New York, essentiellement, se divise en trois parties plus ou moins égales : les années de misère pour commencer, les années de dynastie au début des années 80, puis de nouveau des années de misère, qui ont duré environ 20 ans.

Marc-André Bergeron n’a pas été chanceux: il a connu la troisième partie, lui qui a mis ce maillot un peu moins de deux saisons, en 2006-2007 et en 2007-2008. Il n’a pas connu cette mauvaise partie dans sa totalité, fort heureusement pour lui, mais juste assez pour se demander si l’équipe allait un jour finir par s’en sortir.

«On avait un aréna à Long Island qui ne répondait plus aux critères de la LNH depuis longtemps, avec des installations qui ne répondaient pas non plus aux critères! rigole-t-il au bout du fil. Une chance que je n’étais pas là la fois où la plomberie a brisé dans la place…»

On vous épargne les lugubres détails de la plomberie, mais, pour le reste, ça semble enfin terminé. En balayant les Penguins de Pittsburgh avec une ultime victoire de 3-1 dans le quatrième match de la série, mardi soir, les Islanders peuvent enfin entamer la quatrième portion de leur histoire : celle de la renaissance.

Ça aura pris du temps, mais ils y sont.

«J’ai joué pour plusieurs équipes dans la LNH, et je dois dire que les Islanders, ça n’a jamais été mon organisation préférée», ajoute l’ancien défenseur de 38 ans, qui a aussi joué pour le Canadien le temps d’une saison, en 2009-2010.

«Pendant des années et des années, cette équipe-là avait beaucoup de misère avec la gestion de ses joueurs… jusqu’au départ de Garth Snow et à l’arrivée de Lou Lamoriello [cette saison]. Lou est un gars qui sait comment ça marche, je pense qu’il est en train de revirer ça de bord…»

«Les Penguins sont en fin de cycle, ils ont des joueurs qui vieillissent, et les Islanders, c’est tout le contraire. C’est une jeune équipe qui s’amuse. John Tavares est parti, mais le hockey, ce n’est jamais juste un seul joueur, c’est un sport d’équipe. Ce n’est pas comme au football, où un seul joueur comme Tom Brady peut tout changer. Et les Islanders ont une équipe dynamique.»

À Brooklyn pour la suite

Reste à voir si la magie continuera à opérer dans un autre domicile. Ainsi, après avoir disputé leurs matchs de premier tour dans un Nassau Coliseum fraîchement rénové, les Islanders devront retourner patiner à leur autre aréna à Brooklyn, au Barclays Center, afin d’y présenter leurs matchs de deuxième tour, et tous les autres, s’il y a lieu. Ainsi en ont décidé les dirigeants de la LNH.

Cela est loin d’être la situation idéale, et surtout pas à ce moment-ci de l’année. Mais Marc-André Bergeron, qui s’affaire ces jours-ci à préparer l’ouverture de la saison de baseball de ses Aigles de Trois-Rivières de la Ligue Can-Am (le premier lancer aura lieu à domicile, le 17 mai), estime que le public new-yorkais suivra.

«Les fans des Islanders sont des fans typiques de la région de New York, ce sont des passionnés, conclut-il. Ils prennent ça à cœur et ils arrivent souvent costumés aux matchs. Je n’ai jamais eu l’occasion de jouer des matchs à Brooklyn, mais je pense que l’ambiance va continuer à être formidable, comme à Long Island.»