Nikita Scherbak poursuivra sa carrière avec les Kings de Los Angeles.

Il est devenu le deuxième joueur du Canadien réclamé au ballottage cette saison, après Jacob De la Rose par les Red Wings de Detroit.

Le Canadien l'avait placé au ballottage hier en raison du retour au jeu de Paul Byron. Il manquait une place dans la formation, et conséquemment, Scherbak devait être envoyé au Rocket de Laval.

Pour Claude Julien, cette décision est simple à expliquer : « Il n'était pas prêt à faire partie de l'équipe parce qu'il n'a pas été assez bon pour exclure quelqu'un d'autre de la formation. (...) On aurait aimé le garder pour continuer à le développer. On a jugé qu'avec l'équipe qu'on a, il n'était pas prêt à faire partie du groupe tout de suite. Il aurait eu besoin de temps à Laval pour améliorer son jeu. »

 

À savoir maintenant si Scherbak était le seul responsable des événements, ou s'il s'était retrouvé pris dans une mauvaise situation, Claude Julien a simplement répondu « Prochaine question ».

 

Dans son point de presse d'avant-match, Claude Julien a aussi confirmé qu'il n'y aurait aucun changement à la formation face aux Sharks. Carey Price sera devant le filet, Charles Hudon, Matthew Peca et Xavier Ouellet seront laissés de côté. 

Mais revenons au cas Scherbak. Cette conclusion signifie au fond trois choses. La première, Claude Julien avait vu juste en début de saison en abordant les choix difficiles à faire pour finaliser sa formation. Il craignait, avec raison finalement, que Scherbak ou De la Rose soient réclamés au ballottage. Scherbak a été la principale victime de cette crainte en étant condamné à rester avec le Canadien (pour éviter de passer au ballottage), sans toutefois disputer un seul match.

 

La deuxième, Marc Bergevin a été incapable de se délester de ses joueurs en trop sans les perdre pour rien. Les rumeurs abondaient qu'il tentait d'échanger un attaquant, puis un défenseur. Au final, Scherbak et De la Rose sont ailleurs, et le Canadien n'a rien obtenu.

La troisième, le départ de Scherbak signifie qu'aucun choix de premier tour repêché entre 2005 (Carey Price) et 2015 (Noah Juulsen) n'est avec le Canadien aujourd'hui. Ils sont tous sous d'autres cieux, ou ont très peu marqué l'histoire de la formation. Scherbak s'ajoute aux Leblanc, Tinordi, Fischer ou McCarron comme des choix de premier tour au parcours marginal à Montréal.

Ceci dit, concrètement, Scherbak n'a eu aucune chance de se faire valoir cette saison. Il n'a joué aucun match avec le Canadien, et seulement cinq avec le Rocket de Laval avant de se blesser au bas du corps. Durant son séjour de remise en forme avec le Rocket, marqué par les blessures et la maladie, il a inscrit un seul but.

« Son camp a été très ordinaire, a ajouté Julien. Il n'a pas commencé la saison avec nous dans la formation. On l'a envoyé à Laval pour qu'il puisse retrouver son jeu. Une petite blessure, et encore là, il y a eu des situations qui ont rendu ça difficile. On avait besoin de places dans la formation, on a fait des gestes avec Victor Mete. Maintenant, Scherbak est en santé, il fallait le remettre dans la formation, mais il n'y a personne qu'on était prêt à sortir. »

 

En 29 matchs avec le Canadien, Scherbak a obtenu 5 buts et 2 aides. Il a connu quelques beaux moments la saison dernière, mais n'a jamais prouvé hors de tout doute qu'il avait sa place sur un trio offensif avec le Canadien. D'où la conclusion, décevante pour lui et pour l'équipe, de ce séjour à Montréal.