Max Pacioretty n'a jamais été ennuyé par les projecteurs. Certaines des questions auxquelles il a fait face sur une base quotidienne à titre de capitaine du Canadien de Montréal - surtout durant les périodes difficiles -, c'est autre chose.

Échangé aux Golden Knights de Vegas avant le début du camp du Canadien, Pacioretty n'est plus envahi par une foule de caméras, micros et calepins de notes. Il se peut qu'il y en ait deux ou trois après un match ou une séance d'entraînement, peut-être même pas du tout.

« C'est certain que c'est très différent au niveau des médias », a déclaré Pacioretty après l'entraînement des Golden Knights à Toronto lundi.

« Il y a des attentes dans chaque organisation. Mais dans un marché canadien, tout le monde sait que vous devez répondre tous les jours à des questions sur ces attentes. »

Susceptible de devenir un joueur autonome sans compensation l'été prochain - et face à un avenir nébuleux à Montréal -, Pacioretty a accepté une prolongation de contrat de quatre saisons, d'une valeur globale de 28 millions  US qui entrera en vigueur l'année prochaine.

L'entente est intervenue quelques heures à peine après que le Canadien eut envoyé Pacioretty aux Golden Knights en retour de l'attaquant Tomas Tatar, du jeune espoir Nick Suzuki, un autre attaquant, et un choix de deuxième ronde.

« C'est un peu plus réaliste, a décrit Pacioretty au sujet de sa relation avec les journalistes qui couvrent les activités des Golden Knights. Vous n'êtes pas à l'avant-scène jour après jour à répondre à des questions sur votre mauvais rendement. »

Pacioretty, qui a passé trois saisons à titre de capitaine du Canadien, est au rancart depuis le 26 octobre en raison d'une blessure au haut du corps. L'Américain de 29 ans a participé à une première séance d'entraînement avec contact lundi, et il pourrait être disponible contre les Maple Leafs mardi.

Jeudi soir, les Golden Knights s'arrêteront à Ottawa pour y affronter les Sénateurs après quoi ils seront de passage au Centre Bell pour un match attendu contre le Canadien samedi.

Interrogé sur le nombre de demandes qui lui ont été faites pour des billets en vue du duel de samedi, Pacioretty, à la blague, a répondu qu'il avait fermé son cellulaire pour « éviter d'atteindre la limite de sa carte de crédit ».

« Des gens ont mentionné que c'était peut-être une bonne chose que ce match ait lieu tôt en saison, a renchéri Pacioretty en parlant de son passage au Centre Bell à titre de visiteur. Ce sera agréable d'être de retour. J'espère pouvoir jouer. »

L'ancien porte-couleurs du Canadien a inscrit 226 buts et a ajouté 222 mentions d'aide en 626 matchs au cours de son passage dans l'uniforme tricolore. Il a également inscrit 19 points, dont 10 buts, en 38 duels éliminatoires.

Pacioretty a récolté deux buts en neuf matchs avant de devoir s'absenter en raison d'une blessure. Il a rejoint à l'infirmerie Paul Stastny qui a subi une blessure au bas du corps le 8 octobre. Le joueur de centre pourrait être laissé de côté jusqu'au mois de décembre.

« Nous nous sommes un peu terrés depuis le début de la saison, a reconnu Pacioretty. Si tu n'es pas en mesure de récolter des points et que tu ne joues pas, tu souhaites simplement retourner au travail pour aider l'équipe. »

À quatre points d'une place en séries éliminatoires, les Golden Knights ont amorcé la semaine au 30e rang du classement de la LNH avec une faible moyenne de 2,29 buts par match, comparativement à la saison dernière où ils marquaient une moyenne de 327 buts par match. À sa première campagne, la formation de Las Vegas avait alors terminé au cinquième rang du classement général avec une récolte de 109 points.

Pacioretty, qui a commencé la saison au sein du même trio que Stastny, tentera de développer une meilleure chimie avec Alex Tuch et Erik Haula lorsqu'il reviendra au jeu.

« Je commençais vraiment à reprendre le rythme, a soutenu l'attaquant. Je commençais à rejouer du meilleur hockey depuis longtemps. »

Pacioretty a revêtu ses gants blancs lorsqu'il est venu le temps de parler du directeur général du Canadien, Marc Bergevin, en stipulant qu'il « ne lui en voulait pas ». Il a ajouté qu'il était impressionné des récents succès de son ancien club, après avoir connu une saison de misère l'an dernier.

« Beaucoup de gars ont vraiment monté leur jeu d'un cran et ils se sont repris en main, a analysé Pacioretty. Ça semble être le cas avec plusieurs équipes qui évoluent dans de gros marchés et lorsqu'il y a moins d'attentes, moins de pression. On l'a vu l'an dernier avec les attentes qu'avaient les gens envers les Golden Knights et la saison qu'ils ont connue.

« C'est plus facile de jouer lorsque tu n'as pas une pression constante sur tes épaules. »

Un poids et un fardeau que Pacioretty n'a plus à endurer.