Bobby Orr n'aime pas ce qui se dessine à l'horizon dans la LNH.

En fait, le défenseur, membre du Temple de la renommée du hockey, s'attend à un autre lock-out dans un avenir assez rapproché.

«Je serais surpris qu'il n'y en ait pas, a mentionné Orr en entrevue avec La Presse canadienne cette semaine. J'espère que je me trompe. Mais ce serait très difficile.»

La ligue et l'Association des joueurs de la LNH (AJLNH) ont ratifié une convention collective valable pour 10 ans en janvier 2013 pour mettre un terme au dernier lock-out, mais les deux parties pourront rompre cette entente après huit saisons.

Si l'une des parties fait ce choix, alors elle devra en aviser l'autre d'ici septembre prochain, ce qui leur donnerait 12 mois pour trouver un nouveau terrain d'entente avant que le précédent pacte n'arrive à échéance, à l'aube de la saison 2020-21.

Si la LNH et le syndicat des joueurs choisissent de préserver la convention collective dans sa forme actuelle, alors celle-ci arriverait à échéance à l'aube de la saison 2022-23.

Parmi les enjeux se trouvent le fonds de réserve, lequel retient une partie du salaire des joueurs en fiducie pour assurer une répartition équitable des revenus avec les propriétaires, et une participation aux Jeux olympiques de Pékin en 2022. La LNH a refusé d'envoyer ses joueurs aux Jeux olympiques de PyeongChang en 2018, après avoir pris part aux cinq tournois olympiques précédents.

Un autre lock-out a forcé l'annulation de la saison 2004-05.

Le directeur exécutif de l'AJLNH Donald Fehr a mentionné avant le début de la saison que «c'est un secret de Polichinelle, les joueurs ont fait d'énormes concessions aux propriétaires au cours des deux dernières rondes de négociations».

«L'impression générale (parmi les membres du syndicat), c'est qu'il serait approprié que le balancier commence à revenir dans l'autre sens, a évoqué Fehr en septembre dernier. Nous verrons.»