Le Canadien a revu son identité cette saison. On parle de jeunesse, de rapidité, d'échec-avant, de rythme, d'agressivité pour récupérer les rondelles. Dans un sens, le Canadien essaie de se rebâtir sur le modèle de l'équipe qu'il affrontera samedi soir, les Penguins de Pittsburgh.

Quand une équipe remporte la Coupe Stanley, deux fois de suite en plus, il n'est pas rare qu'elle dicte ensuite l'évolution de la ligue. Les Penguins ont gagné justement avec une formation plus légère, explosive, hargneuse, et sans surprise, leur modèle a fait des petits.

Mike Sullivan est le premier à reconnaître que le Canadien, sans avoir l'exceptionnel talent des Penguins, vise à leur ressembler.

« Oui, une de leurs forces est leur vitesse. Ils sont jeunes, rapides, ils essaient de jouer avec rythme. On dirait que c'est l'évolution du hockey, le sport avance dans cette direction. De plus en plus d'équipes utilisent la vitesse à leur avantage. La vitesse est difficile à contrer. On sait que ce sera difficile contre une équipe affamée, jeune et rapide. »

Et comme Claude Julien a été satisfait de ce qu'il a vu contre les Maple Leafs de Toronto lors du premier match, sans surprise, il n'a annoncé aucun changement à sa formation. Ainsi, Tomas Plekanec, Nikita Scherbak et Karl Alzner seront encore laissés de côté.

« On était pas mal satisfaits de tous les joueurs, a dit Claude Julien. C'est de justifier ça en gardant la même formation. Encore là, c'est le deuxième match de 82. On y va un match à la fois. »

On l'écrivait ce matin, cette décision se justifie sans problème du point de vue hockey. Elle est aussi très intéressante car elle force des joueurs de centre avec moins d'expérience comme Max Domi, Matthew Peca ou Jesperi Kotkaniemi à apprendre sur le tas contre deux des étoiles de la LNH, Sidney Crosby et Evgeni Malkin.

D'ailleurs, la séance matinale a encore été le théâtre d'une formation de mises en jeu, sous la supervision de Dominique Ducharme cette fois. Tout le monde s'entraidait. L'un des objectifs bien sûr est de permettre à Kotkaniemi de suivre le rythme de la LNH, après une sortie difficile à 14 % de succès contre les Maple Leafs.

« J'espère que ce sera mieux que la dernière fois !, a lancé le Finlandais de 18 ans avec son éternel sourire. J'essaie de travailler cet aspect après chaque pratique pour devenir meilleur. Je pense que je serai meilleur ce soir. »

A-t-il appris un nouveau truc de vétéran qu'il va essayer d'appliquer ce soir ?

« Je ne peux pas le dire, ce sont des secrets. »

La nouvelle vie de Drouin

Kotkaniemi sera encore ce soir au centre de Jonathan Drouin et de Joel Armia. Le Québécois se plaît dans ce nouveau trio où ni le français ni l'anglais n'est la langue première.

« Je ne parle pas encore le finlandais, mais ça s'en vient. C'est bon d'avoir Armia avec Kotkaniemi s'il a des questions pressantes. J'aime notre trio. Surtout de la façon que le jeune joue, il bouge bien la rondelle, il est calme, il est patient. Ça va s'améliorer avec le temps. »

Le jeune Finlandais a encore ce matin paru très détendu quand on lui a parlé du défi d'affronter les Crosby et Malkin. Ou dans le meilleur scénario Derick Brassard, un troisième centre qui pourrait jouer un plus grand rôle dans plusieurs équipes. Il s'est simplement réjoui de faire face encore aux meilleurs, comme il l'a fait contre les Matthews et Tavares en lever de rideau.

Jonathan Drouin peut très bien comprendre ce que vit Kotkaniemi puisqu'il a lui-même commencé à jouer dans la LNH très jeune, à 19 ans, après avoir été repêché 3e au total.

« Ça va être spécial pour lui, mais il faut tourner la switch. Tu ne peux pas être -2 parce que tu as trop regardé Sidney Crosby. Tu dois challenger ces gars-là, peu importe ton âge. C'est là que tu vois si tu es prêt à affronter des gros talents, c'est un bon test pour lui. »

La formation attendue du Canadien ce soir

Tatar - Danault - Gallagher

Drouin - Kotkanuemi - Armia

Byron - Domi - Lehkonen

Hudon - Peca - Shaw

Mete - Petry

Reilly - Juulsen

Ouellet - Benn

Price

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PHOTO BERNARD BRAULT, ARCHIVES LA PRESSE

Tomas Plekanec

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Nikita Scherbak