Contrairement à la nomination de Max Pacioretty le 18 septembre 2015, Shea Weber a été le choix des dirigeants du Canadien de Montréal au poste de capitaine, et non celui des joueurs. Et s'il n'en tient qu'à Brendan Gallagher et Paul Byron, qui seront les adjoints du vétéran défenseur, ce choix s'imposait compte tenu du pedigree de Weber.

Même s'il n'évolue à Montréal que depuis deux saisons et qu'il ratera une bonne partie du calendrier régulier à la suite d'une opération au genou droit, Weber est devenu le 30e capitaine de l'histoire du Canadien.

Il en est aussi le premier capitaine d'origine canadienne depuis Vincent Damphousse (1996 à 1999) et le premier défenseur depuis Chris Chelios, qui avait partagé cet honneur avec Guy Carbonneau en 1989-1990.

Weber n'en sera pas à ses premières armes à ce titre puisqu'il a porté le «C» avec les Predators de Nashville de la saison 2010-2011 jusqu'en 2015-2016.

De tels antécédents justifiaient la nomination de Weber, a affirmé Gallagher.

«Il amène avec lui beaucoup d'expérience avec des formations ayant connu du succès que ce soit à Nashville, ici, avec Hockey Canada. Il a côtoyé plusieurs bons leaders. Il est un modèle pour les jeunes. Les joueurs vont suivre sa voie.»

Après le départ de Pacioretty, échangé aux Golden Knights de Vegas à quelques heures du tournoi de golf du Canadien le 10 septembre, de nombreux observateurs considéraient Gallagher comme le favori pour lui succéder.

Maintes fois interrogé pendant le camp, Gallagher a toujours déclaré que ce n'est pas un honneur qu'il recherchait nécessairement. Logiquement, il ne s'est dit nullement déçu de la décision de ses patrons. En fait, il dit être honoré d'avoir été choisi comme adjoint.

«Je pense que vous pouvez vous questionner sur la personnalité d'un individu qui est déçu de ne pas s'être fait donner un titre. Personnellement, je suis très heureux d'être adjoint au capitaine. C'est un grand honneur.»

Selon Gallagher, le leadership est une notion pas facile à bien définir. Toutefois, dans le cas de Weber, il voit des traits évidents.

«Ce qu'il fait mieux que bien d'autres joueurs, c'est de montrer la bonne attitude de façon constante jour après jour. Avec Weber, c'est l'éthique de travail et l'attitude qu'il affiche, peu importe la situation ou le moment. Et ce n'est pas quelque chose de forcé chez lui. Ça vient naturellement. Il ne tient rien pour acquis et fait toujours la bonne chose.»

Arrivé à Montréal un an avant Weber, Byron dit lui aussi avoir constaté de nombreux traits de caractère chez le vétéran défenseur que toute équipe recherche lorsque vient le temps d'identifier un capitaine.

«Il est le premier arrivé sur la glace, le dernier parti. Tous les soupers qu'il organise, comme à l'Action de grâce. Il est toujours prêt à venir à notre défense sur la glace. Il est un très bon joueur, fort et difficile à affronter. Chaque partie, il est l'un des meilleurs joueurs sur la patinoire. Il est toujours prêt à jouer, et il a toujours une attitude professionnelle. Je pense que le choix était facile», a énuméré Byron.

Pour ce dernier, il s'agit de l'aboutissement d'une aventure de rêve avec le Canadien de Montréal qui, doit-on le rappeler, l'a réclamé au ballottage en 2015.

«C'est un moment de fierté, c'est sûr. Il y a plusieurs joueurs dans ce vestiaire qui auraient été capables d'assumer ce rôle. C'est un grand honneur.

«Des fois, c'est un peu bizarre. Il faut que je me pince pour réaliser si c'est vrai ou non. Il a fallu beaucoup de travail pour arriver où je suis aujourd'hui. Je suis tellement content d'être ici. J'essaie chaque jour d'être fier de mon effort et d'être fier de ce que je peux amener à l'équipe», a déclaré Byron.