Avec un gabarit de cinq pieds sept, Brian Gionta croyait avoir peu de chances d'atteindre la LNH quand les Devils du New Jersey l'ont repêché, il y a 20 ans.

«Je n'aurais jamais pensé que ça durerait aussi longtemps, a dit Gionta. Mon objectif au départ était de disputer un match (dans la LNH).»

À 39 ans, Gionta a officiellement annoncé sa retraite, lundi, clôturant une carrière de 16 ans où il a disputé 1026 matchs de saison régulière et 113 autres en séries éliminatoires.

Parmi les faits saillants, il a remporté la Coupe Stanley avec les Devils de 2003, il a été capitaine avec le Canadien et les Sabres, et il a représenté les États-Unis aux Jeux olympiques, deux fois.

Gionta ne quitte pas complètement le hockey. Bien qu'il ait l'intention de passer plus de temps avec sa famille, Gionta a déclaré avoir accepté un rôle à définir comme instructeur avec les Sabres, à temps partiel.

Natif de Rochester, Gionta habite à Buffalo depuis qu'il a joué avec les Sabres de 2014-15 à 2016-17.

«Je voulais rester dans l'organisation, a dit Gionta. J'ai la chance de quitter pour quelque chose d'encore meilleur, soit être là auprès de mes enfants qui grandissent, leur enseigner et être présent pour eux.»

Le rôle de père et d'entraîneur à temps partiel n'est pas étranger à Gionta, qui a goûté à ça l'an dernier.

En lien à son engagement avec les Américains pour PyeongChang, il s'est entraîné avec la filiale des Sabres dans la LAH, les Americans. Il avait aussi un rôle au camp de développement des recrues, cet été.

Gionta prend sa retraite après avoir tenté sa chance une dernière fois dans la LNH, après les Jeux olympiques. En février il a signé avec les Bruins, inscrivant deux buts et sept passes en 21 matches.

Il a récolté au total 291 buts et 595 points. Il se classe 38e des joueurs américains pour les matches disputés et 41e pour les points.

Gionta a mérité le respect de nombreux anciens coéquipiers à Buffalo, plusieurs d'entre eux ayant assisté à sa conférence de presse, lundi.

Il a décrit avoir remporté un championnat comme «un rêve devenu réalité».

Le fait d'avoir été le capitaine du Canadien a été important pour lui. Il savait que ce n'est pas tous les jours que le CH confie le «C» à un Américain qui ne parle pas français.

De plus, il a pu jouer pour les Sabres, l'équipe de sa jeunesse, ainsi qu'avec Boston, où il a joué dans la NCAA.

Gionta s'est montré particulièrement reconnaissant envers le directeur général des Islanders, Lou Lamoriello, qui occupait le même poste avec les Devils quand ceux-ci l'ont choisi au troisième tour, en 1998.

«Le jeu était tellement différent à l'époque. Beaucoup de gens devaient croire en moi, a dit Gionta. Je dis donc merci aux Devils et à Lou Lamoriello d'avoir cru en moi et de m'avoir donné une chance d'accéder à la ligue.»

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