Les Penguins de Pittsburgh ne s'attendent pas à oublier leur élimination au deuxième tour de sitôt.

Ils ne s'attendent pas non plus à ce que cette élimination mène le directeur général Jim Rutherford à apporter des changements majeurs à leur formation, même si leur tentative de remporter une troisième coupe Stanley consécutive est arrivée à court.

Certains avancent même que cela permettra aux Penguins de mettre leur séquence en perspective.

Aucune équipe depuis 1998 n'avait gagné deux coups d'affilée et les actuels Penguins sont allés aussi loin que ceux de Mario Lemieux, en 1993, et que les Red Wings de Detroit, en 1999, dans leur quête d'une troisième.

«Je pense que ça nous permettra d'apprécier à quel point ça a été difficile à réaliser, a déclaré Sidney Crosby mercredi. Mais de savoir que nous étions si près de passer au tour suivant est très difficile.»

La marge d'erreur est toujours inexistante en séries. Les Penguins ont trouvé le moyen de se trouver du bon côté des choses lors de neuf séries d'affilée. Contre les Capitals de Washington par contre, les bonds - et l'énergie - ont joué en faveur des adversaires.

Par deux fois les Penguins ont bousillé une avance en troisième dans cette série, ce qu'ils n'avaient jamais fait pendant la saison régulière.

Le gardien Matt Murray a été plutôt bon, mais pas dominant. La profondeur à l'attaque qui a rendu si efficaces les Penguins cette saison est disparue en séries. Evgeni Malkin et Phil Kessel n'ont pas récolté un point à forces égales face aux Caps.

Derick Brassard - obtenu à la date limite des transactions - n'a pas contribué dans cette série.

À leur défense, les trois joueurs ont joué les récentes séries malgré des blessures. Kessel a semblé le plus affecté du lot. Après avoir inscrit 92 points - une marque personnelle - en disputant tous les matchs des siens pour une huitième saison d'affilée, il n'a pu marquer qu'un but en 12 rencontres éliminatoires.

Sullivan a voulu minimiser la blessure de Kessel, soulignant qu'il ne s'agissait de «rien de sérieux».

Ça a aussi été plus difficile pour Bryan Rust et Conor Sheary, qui avaient marqué de gros buts pour terminer leurs deux premières campagnes dans la LNH par un défilé dans les rues de Pittsburgh.

Pas cette fois.

Les Penguins n'ont toutefois pas voulu se servir d'un manque d'énergie comme excuse après avoir joué plus de hockey que quiconque au cours des 32 derniers mois. Peut-être, mais il semble évident que le reste de la LNH a maintenant comblé l'écart avec cette équipe qui mise sur sa vitesse depuis que Mike Sullivan a été nommé entraîneur, en décembre 2015.

Il est maintenant temps pour les Penguins de retrouver cette vitesse supérieure.

«Nous sommes une bonne équipe, a déclaré Rutherford. Et nous allons encore être une bonne équipe. Nous aurons l'occasion de gagner encore. Nous avons le noyau pour le faire.»