Au bout du fil, Bill Peters se met à rire un peu quand on lui demande si Équipe Canada doit être considérée comme favorite pour remporter l'or aux Championnats du monde de hockey 2018, qui commencent aujourd'hui au Danemark.

«Je crois que c'est juste de penser ça, répond-il. Si on fait le voyage ici en Europe, c'est parce qu'on veut revenir avec l'or. Il y a des attentes élevées chaque fois que le Canada saute sur la glace, peu importe le contexte. Ce ne sera pas différent cette fois.»

Il y a en effet des attentes qui viennent avec ce maillot, et Bill Peters, de toute évidence, comprend cela très bien. L'entraîneur-chef des Flames de Calgary a été choisi pour diriger la sélection canadienne dans ce tournoi qui s'amorce au Danemark, et ce n'est pas pour y faire du tourisme.

La formation canadienne a d'ailleurs remporté l'or en 2016 et en 2015, et nul besoin de préciser que dans le camp canadien, on vise encore le même résultat. Cela va de soi, surtout avec une équipe qui comprend tout de même quelques grands noms, dont un certain Connor McDavid.

«Nous aurons une équipe rapide et une équipe qui sera compétitive, ajoute Bill Peters. Dans un tournoi comme celui-ci, où le temps de préparation est minime, la clé, c'est de s'assurer que les joueurs soient prêts assez rapidement. On va leur demander de jouer dans un système qu'ils ne connaissent peut-être pas, et ils vont devoir jouer avec des coéquipiers qu'ils ne connaissent peut-être pas non plus. Il faudra être prêts rapidement.»

«Jeune et rapide»

En plus de McDavid, le Canada pourra compter sur plusieurs autres joueurs d'impact lors de ce tournoi, dont la grande finale aura lieu le 20 mai. Pierre-Luc Dubois, Jordan Eberle, Mathew Barzal et Ryan Nugent-Hopkins sont parmi les joueurs qui ont accepté de se joindre à l'aventure, et les dirigeants canadiens devraient ajouter un autre joueur lorsque le deuxième tour des séries sera terminé dans la Ligue nationale.

Compte tenu des circonstances, il s'agit d'une excellente récolte, selon Bill Peters.

«Il faut comprendre que plusieurs joueurs ne veulent pas courir le risque de venir jouer ici s'ils n'ont pas de contrat pour la prochaine saison, a-t-il ajouté. Les joueurs qui pourraient atteindre le statut de l'autonomie, par exemple, ne veulent pas courir le risque d'une blessure. Mais malgré ça, nous aurons une équipe à la fois jeune et rapide.»

Rappelons que lors de la grande finale du Championnat mondial précédent, le 21 mai 2017, la Suède avait vaincu le Canada par la marque de 2-1 en tirs de barrage.

______________________________________________________

Photo Jeff McIntosh, Archives La Presse canadienne

L'entraîneur-chef de l'équipe canadienne, Bill Peters

Les équipes à suivre

Suède

Les champions en titre, qui avaient battu le Canada en grande finale lors du tournoi de 2017. Devant le filet, par contre, il y a des interrogations. L'an passé, Henrik Lundqvist et Tuukka Rask étaient les deux gardiens; cette fois, ce sera Anders Nilsson et Magnus Hellberg, un gardien de la KHL.

Russie

Beaucoup de joueurs de la KHL dans cette formation, dont Pavel Datsyuk, qui est bien connu de tous les partisans. C'est en défense et devant le filet que les choses pourraient se gâter, toutefois. Andrei Markov n'y est pas, mais Nikita Nesterov si... Les trois gardiens sont tous des joueurs de la KHL.

États-Unis

Une formation qui doit figurer parmi les favoris à ce tournoi, en raison de la présence des Patrick Kane, Johnny Gaudreau, Chris Kreider et autres Dylan Larkin.

Canada

Oui, on peut remarquer qu'il y a des absents de marque, mais les joueurs canadiens qui sont en Europe ce printemps sont loin d'être mauvais. Cependant, comme dans l'équipe de Suède, le Canada a aussi des mystères devant son filet, avec les gardiens Curtis McElhinney et Darcy Kuemper.