Quand Shea Weber a été opéré, le 13 mars dernier, et que le Canadien a annoncé une convalescence de six mois, il y avait lieu de se demander s'il serait prêt à temps pour le camp. Il semble finalement qu'il le sera.

C'était du moins l'avis de Weber, qui a rencontré les médias ce matin, pendant l'entraînement du Canadien à Brossard.

« Je ne crois pas que ça fasse une grande différence dans ma préparation estivale, parce que l'opération a été faite assez tôt, a estimé le défenseur. Quand j'aurai le feu vert, je pourrai commencer ma rééducation et en faire le plus possible.

« Il n'y a jamais de certitudes, mais mon plan est de recommencer à patiner avant le camp. Je vais travailler aussi fort que chaque été. »

Pour l'heure, Weber ne peut pas mettre de poids sur son pied gauche et espère pouvoir le faire d'ici une semaine ou deux. Il se déplace à l'aide d'un petit engin à roues qui soutient son genou gauche et porte une botte protectrice, qu'il prévoit enlever dans six semaines.

Dès le premier match

Weber a confirmé qu'il s'est d'abord blessé dès le premier match de la saison, à Buffalo, en bloquant un tir de Jack Eichel. Après le match, il a subi des radiographies, et a raté l'entraînement du lendemain à Washington.

Il souffrait d'une fracture, mais les radiographies initiales n'avaient pas permis de la déceler. Weber a joué malgré la douleur, a pris une pause de deux semaines en novembre, avant de revenir pour six matchs en décembre. Mais c'est finalement une déchirure à un tendon qui l'incommodait. Le lien entre les deux blessures?

« C'est dur à dire, honnêtement. Même le chirurgien avait de la difficulté à répondre, a admis le numéro 6. Il semble que la fracture pourrait avoir endommagé le tendon, mais c'est dur à dire. J'ai joué en dépit de fractures auparavant. Si on m'avait dit dès le départ que j'avais une fracture, je n'aurais rien fait de différent. J'aurais joué tant que j'en étais capable. C'est malheureux que ça ait finalement empiré. »

Weber n'a donc jamais été à 100% cette saison. Offensivement, il a tout de même produit à son rythme habituel, amassant six buts et 10 passes pour 16 points en 26 matchs. Mais il n'était pas aussi efficace défensivement, au sein d'une brigade défensive qui était complètement déréglée.

Évidemment, sa blessure lui a nui.

« Tu ne veux pas avoir à gérer tout ça. Tu essaies de te concentrer mentalement sur tout le reste et de mettre la blessure de côté. Mais au bout du compte, ça t'affecte dans tous les aspects : quand tu tires, quand tu patines. Ce n'est pas comme si tu pouvais l'ignorer complètement. À chaque jeu, je devais composer avec ça. »

En 2007-2008, Weber avait raté 28 matchs, et avait donc été limité à 54 rencontres. Depuis ce temps, l'homme fort de 32 ans n'avait jamais raté plus de quatre matchs en une saison.