En octobre, Marc Bergevin, directeur général du Canadien, se disait un peu déçu des performances d'Alex Galchenyuk. La raison? «On sait ce qu'il peut faire», avait alors répondu le directeur général, comme pour rappeler tout le potentiel que possède le jeune attaquant.

Cinq mois plus tard, Bergevin répondrait probablement la même chose au sujet de celui qui porte le numéro 27. Alors que le Canadien se prépare à accueillir les Islanders de New York, ce soir au Centre Bell, Galchenyuk a 12 buts et 22 aides à sa fiche. Une production respectable, certes, mais peut-être pas la production attendue de la part de celui qui a été le troisième choix au total lors du repêchage de 2012.

Galchenyuk s'attend à plus, lui aussi.

«Tout le monde sait à quoi s'attendre de moi, ce n'est pas ma première saison dans cette ligue, a expliqué le principal intéressé hier à Brossard. Je sais ce que je peux faire, et je sais que je dois contribuer à l'attaque.

«Quand Claude [Julien] est arrivé ici [la saison dernière], il n'a pas pu voir le joueur que je suis vraiment. Je ne vais pas le blâmer, je revenais alors d'une blessure et ça m'a pris du temps à redevenir moi-même. Mais maintenant, il sait ce que je suis capable de faire.»

Le sait-il vraiment? Au moment où cette saison de misère tire à sa fin, le mystère Galchenyuk reste entier dans le camp montréalais. Ce marqueur de 30 buts en 2015-2016 n'a jamais pu reprendre son poste de centre, et ses performances en demi-teinte ont poussé la direction du club à lui donner un rôle de joueur de quatrième trio pour amorcer la saison.

«Ce début de saison, je n'ai jamais eu à composer avec quelque chose comme ça.»

Notons aussi que le joueur américain n'a aucun but à ses 14 derniers matchs, et qu'il n'a que 2 points à ses 8 dernières parties.

«En partant, j'ai commencé l'année sur le quatrième trio, et ç'a été un moment difficile, mais j'ai bien répondu, je crois. Chaque début de saison, il y a des rencontres d'équipe, et le but est le même: participer aux séries. Maintenant, il reste 20 matchs à notre saison, et on se rend compte que ça n'arrivera pas... mais il faut rester concentrés et continuer à s'améliorer, c'est ce qu'il faut faire d'ici à la fin de la saison.»

«Tellement de pessimisme...»

À ce chapitre, les prochaines semaines seront assez importantes pour plusieurs joueurs, dont Galchenyuk, qui a un contrat jusqu'en 2019-2020. Après six saisons avec le Canadien, cet attaquant fait-il encore partie des plans à long terme, ou bien pourrait-il faire partie de ceux qui ne reviendront pas? Il ne connaît pas la réponse à cette question, et il affirme n'avoir eu aucune discussion avec la direction à ce sujet.

Mais les défaites, les doutes, les rumeurs de transaction, tout cela est devenu rapidement très lourd pour Galchenyuk, qui a eu à se tourner vers les membres de sa famille très souvent cette saison pour un peu de réconfort.

«Il y a tellement de pessimisme... dans un marché comme celui-ci, si on n'atteint pas les séries, c'est comme une tragédie, conclut-il. Les gens ne comprennent pas que nous sommes tous aussi frustrés dans le vestiaire. Ça n'a pas été tellement plaisant cette saison, mais il faut garder le moral et continuer à s'améliorer. C'est l'objectif principal d'ici à la fin.»