Dale Weise n'a pas disputé un seul match depuis le 4 janvier. En clair, ça signifie que l'attaquant de 29 ans n'a pris part à aucun des 13 derniers matchs de son club, et à moins d'un revirement de situation, il ne prendra pas part non plus à celui de jeudi soir au Wells Fargo Center de Philadelphie, contre le Canadien.

Ce n'est évidemment pas ce que Weise avait en tête au moment de dire oui aux Flyers le 1er juillet 2016, en acceptant un contrat de quatre ans pour un total de 9,4 millions de dollars US. Mais moins de deux ans après cette décision, le voici bien enfoncé dans un rôle de spectateur.

«Ça fait un mois que je n'ai pas joué, et je ne sais pas trop pourquoi c'est comme ça, a-t-il répondu à La Presse, hier, en entrevue téléphonique. Je suis en bonne santé, aucune blessure. Il m'est arrivé un peu la même chose la saison dernière, quand je rentrais et sortais de la formation. Pourtant, j'ai fini la saison avec 10 points en 14 matchs, et je pensais que ça allait être bien différent. Je n'ai pas vraiment parlé au coach (Dave Hakstol) récemment; quand tu ne joues pas depuis si longtemps, il n'y a pas grand-chose à dire de toute façon.

«C'est une situation difficile. Je me suis retrouvé à jouer à l'aile gauche, à droite, à sauter mon tour. C'est compliqué de reprendre son rythme dans tout ça. Mais ça fait assez longtemps que je suis dans cette ligue, je sais que les choses peuvent changer vite.»

Dale Weise le dit assez rapidement, sans hésitation aucune: il ne regrette pas sa décision. S'il a choisi les Flyers, c'est parce que c'est cette offre qui était la meilleure à ses yeux il y a deux ans.  «J'ai dit oui aux Flyers pour quatre ans, et c'est parce que je croyais que ça allait être la place pour moi. Mais ça n'a pas vraiment bien fonctionné jusqu'ici», admet-il.

De toute évidence, le Dale Weise que l'on a connu, celui qui jouait à tous les soirs et qui campait un rôle d'importance pendant ses trois saisons chez le Canadien, n'a pas encore eu l'occasion de se manifester dans le maillot orange et noir, lui qui n'a que 6 points en 34 matchs cette saison.

Il rappelle que de toute façon, la direction du Canadien, qui l'avait échangé aux Blackhawks de Chicago (avec Tomas Fleischmann, en retour de Phillip Danault et un choix de deuxième tour) en février 2016, n'a jamais vraiment cherché à le ramener au Centre Bell avant qu'il ne dise oui aux Flyers.

«Je garde de bons souvenirs de mes années à Montréal parce que j'y tenais un rôle important, j'y ai gagné en confiance et j'avais un coach (Michel Therrien) qui croyait en moi. J'avais beaucoup de temps de jeu aussi.

J'aurais voulu m'entendre avec le Canadien et continuer à Montréal, mais ça n'a pas fonctionné comme ça. C'est correct, et puis moi, comme joueur, je devais m'assurer d'aller chercher le plus d'argent possible sur le marché de l'autonomie, parce que les carrières ne durent pas si longtemps.»

Son ton s'anime au bout du fil quand on lui demande s¹il a encore des amis dans la formation montréalaise.

«Bien sûr! Je parle avec plusieurs gars du Canadien. Je sais que ce n'est pas la saison qu'ils souhaitaient. Max (Pacioretty) est un bon ami à moi, et ça doit être très difficile pour lui; il s'est fait bâtir une maison à Montréal, il y passe ses étés, et là, il doit composer avec ces rumeurs d'échange. Mais c'est notre réalité en tant que joueurs. C'est comme ça que ça fonctionne dans cette ligue.»