Après un regain de vie de quelques rencontres, il semble que l'offensive du Canadien soit retombée au neutre.

Les hommes de Claude Julien n'ont inscrit que huit buts à leurs cinq derniers matchs, et trois lors de leurs trois plus récentes sorties. Cette disette a toutefois commencé lors de l'entrée en scène de Charlie Lindgren et le brio du gardien recrue a permis au Tricolore de compiler un dossier de 3-1-1 au cours de cette séquence.

Si l'on exclut le but en fusillade de Jonathan Drouin lors du match d'ouverture face aux Sabres de Buffalo, le Canadien a maintenant inscrit deux buts ou moins dans 12 de ses 19 rencontres cette saison.

«Je ne pense pas que c'est le cas, a répondu l'attaquant Paul Byron après la défaite en prolongation de 2-1 face aux Blue Jackets de Columbus, mardi, quand il a été questionné à savoir si les problèmes actuels de l'équipe étaient les mêmes qu'en début de saison.

«Nous ne donnons pas les chances que nous donnions en début de saison. Nous sommes dans le match. C'est un ou deux tirs qui font la différence. Que ce soit 4-4 ou 1-1, tout ce que vous voulez, c'est une chance de gagner.

«Nous travaillons bien à l'entraînement. Des fois, la rondelle va trouver le fond du filet, des fois non. (...) Nous devons trouver des façons de générer plus d'offensive et essayer des choses différentes.»

Au cours de ses cinq derniers matchs, le Tricolore a aussi inscrit seulement trois buts lors des deux premières périodes - les trois dans une victoire de 3-2 face aux Golden Knights de Vegas, le 7 novembre. Les cinq autres buts de l'équipe ont été marqués en troisième période ou en prolongation.

«Nous devons marquer, peu importe le moment, a déclaré Max Pacioretty après avoir admis que l'équipe devait trouver un moyen d'ouvrir la machine plus tôt dans le match après des départs lents lors des deux dernières sorties. Chaque fois que nous sommes sur la glace, nous devons générer des chances.»

À la défense des joueurs, le gardien des Blue Jackets Sergei Bobrovsky était en grande forme mardi. Il a réussi quelques coups fumants face au Tricolore, dont un arrêt avec son bouclier aux dépens de Jacob De La Rose qui risque de se retrouver dans le palmarès des arrêts de l'année.

Byron a aussi été victime de Bobrovsky en deuxième période lorsqu'il s'est échappé en infériorité numérique. Il a toutefois eu sa revanche en troisième période.

«Je savais que le match n'était pas fini. J'ai continué à travailler fort, mais j'étais fâché de ne pas avoir fait le travail pour l'équipe», a raconté Byron.

«C'était de la bonne frustration, a ajouté Julien en revenant sur la colère de Byron après avoir raté sa chance en échappée. Il avait fait du bon travail pour se dégager. Il a fait une belle feinte et le gardien a réussi un bel arrêt. Mais je suis heureux de voir que les gars sont investis sur le plan émotif dans les matchs. Je crois que c'était quelque chose qui nous manquait en début de saison. C'est un signe que les gars ont la victoire à coeur, qu'ils veulent bien faire.»

Les joueurs devront transformer cette volonté en résultat, sans quoi la marge de manoeuvre de Lindgren deviendra de plus en plus petite.