C'est Al Montoya qui sera devant le filet du Canadien, ce soir face aux Sénateurs à Ottawa.

«C'est une décision de hockey, a répondu Claude Julien, sans entrer dans les détails. Je n'ai pas toujours besoin d'une raison pour expliquer les décisions. La décision a été prise en groupe.»

Logiquement, on peut se demander si le repos n'est pas lié aux performances de Carey Price depuis le début de la saison. Le gardien présente une moyenne de 3,64 et une moyenne de ,883.

«Ce n'est aucunement lié aux performances de Carey. Montoya mérite le départ. Ce ne sont pas des décisions faciles. On a un gardien qui a bien fait à Los Angeles. On a besoin des deux gardiens pour gagner.»

Montoya avait repoussé 37 rondelles face aux Kings, dans une défaite de 5-1. À sa décharge, il avait réussi à garder le pointage à 1-1 après 40 minutes, face à l'une des meilleures équipes de la ligue.

Ailleurs dans la formation, aucun changement n'est prévu. L'entraînement matinal a toutefois donné lieu à un exercice plutôt périlleux pour Andrew Shaw, Brendan Gallagher et Michael McCarron. Les trois joueurs recevaient des lancers frappés de l'entraîneur adjoint Daniel Lacroix qu'ils devaient faire dévier.

Il n'y a pas de secret au hockey, les buts proviennent surtout du devant du filet. C'est le pain et le beurre de ces trois joueurs.

«Ça réveille le matin, a dit Gallagher en riant. Je le fais de plus en plus. Dan est bon pour ces exercices spécifiques. Dévier les rondelles, on essaie toujours de le faire. On en fait le matin pour se préparer. Il me tirait fort dessus pour qu'on soit prêt ce soir.»

Attaquer Weber

Du côté des Sénateurs, Derick Brassard en a peut-être dit un peu trop lorsqu'on l'a questionné sur le rôle du trio qu'il devrait former avec Ryan Dzingel et Mark Stone.

«Je ne sais pas si on va jouer contre Shea Weber et Victor Mete, mais si Dzingel est du bord de Weber, on va essayer d'exploiter la vitesse de Dzingel.»

Qu'on ne s'y méprenne pas, ce n'est pas un manque de respect envers Weber, que Brassard décrit comme l'un des meilleurs défenseurs de la LNH. Il tenait avant tout à vanter la rapidité de son coéquipier. De toute façon, il faut toujours y penser à deux fois avant de passer à outrance du côté de Weber.

L'entraîneur Guy Boucher n'a pas tenu d'entraînement ce matin, mais il a confié qu'il opterait pour une formation à 11 attaquants et 7 défenseurs. Il a du coup confirmé que Kyle Turris n'était pas suffisamment remis de son virus pour affronter le Canadien.

Tout de même, comme Gallagher l'a si bien dit, «les Sénateurs ont des joueurs capables de marquer et ils ont un des meilleurs défenseurs au monde que l'on doit surveiller».

Ce défenseur exceptionnel, Erik Karlsson, est l'une des pierres d'assise de l'attaque des Sénateurs. Après tout, ce n'est pas un hasard qu'il totalise 9 aides en 6 matchs depuis son retour d'une opération à un pied. Brassard le sait trop bien.

«Il est tellement bon dans sa zone, je ne veux pas dire que tu peux tricher, mais tu peux commencer à bouger pour attaquer. C'est la même chose en zone offensive. On sait quand il est sur la glace et on veut essayer de l'utiliser le plus possible.»

Pour Boucher toutefois, la fiche de 5-1-5, qui permet aux Sénateurs de présenter le sixième dossier dans la LNH, est avant tout le fruit du travail d'équipe.

«Les cinq premiers matchs, on avait la même attaque sans Karlsson. On est allés dans l'Ouest, on a connu deux matchs de six buts et Karlsson n'était pas là. Notre attaque n'est pas seulement basée sur Karlsson. Un, ce serait faux de le dire, deux, ce serait manquer de respect envers les autres gars qui ont tenu le fort en son absence. Notre concept d'équipe est extrêmement fort.»

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Les trios du Canadien à l'entraînement 

Lehkonen - Drouin - Byron 

Pacioretty - Danault - Shaw 

Hudon - Plekanec - Gallagher 

Galchenyuk - McCarron - Mitchell

À la défense

Mete - Weber

Alzner - Benn

Davidson - Petry